Régime parlementaire intégral ou amendé ? La question qui divise les élus pourrait être tranchée en plénière
Plus de quatre mois de débats et d'auditions d'experts et d'anciens responsables n’auront pas suffi à la commission des pouvoirs législatif et exécutif de l’ANC pour parvenir à un consensus sur la nature du régime politique à adopter. Les élus d’Ennahdha sont attachés à un régime parlementaire intégral, c'est-à-dire un régime où le président de la république, élu par un parlement aux larges prérogatives, est confiné dans un rôle purement décoratif. Or, Les effets pervers d’un tel régime appelé péjorativement par ses adversaires «régime des partis» sont bien connus. Il est souvent synonyme d’instabilité gouvernementale en cas d’éparpillement des partis avec des marchandages et des combinaisons lors de la formation d'un gouvernement qui peuvent se faire et se défaire, au gré des intérêts et des humeurs des parlementaires, de même qu'il peut engendrer une dictature dans l'hypothèse d'un parti dominant.
Les autres membres de la commission défendent le régime parlementaire amendé qui prévoit notamment un pouvoir exécutif bicéphale et un président de la république élu au suffrage universel et doté de larges pouvoirs
Chacun des deux camps, campant sur ses positions, l’impasse est totale. Reste une solution : « chaque groupe a été chargé d'élaborer une proposition écrite qu'il présentera au plus tard ce vendredi afin d'en débattre lundi », a indiqué à l’agence TAP, Mme Mahjoub, du groupe démocrate et membre de la commission, précisant que « si nous ne parvenons pas à un accord, les propositions seront soumises à examen en séance plénière étant donné que la question du régime politique est fondamentale et un point de divergence dans la Constitution qui doit absolument être résolu ».