News - 15.07.2012

Après l'agression contre Néjib Chebbi, quelle protection prévoir

Ahmed Néjib Chebbi en a fait les frais, jeudi, de retour d’une visite sur le terrain à Jendouba. Agression en règle contre son chauffeur, la voiture et lui-même par des éléments salafistes. Un acte condamné à l’unanimité par les partis politiques ainsi que la présidence de l’ANC.  Mais le président de l’instance politique du parti Al Jomhoury n’était pas l’unique victime ce weekend de pareilles agressions, certes moins graves, mais tout aussi scandaleuses. Deux autres dirigeants d’Ettakatol ont connu de leur côté pareille mésaventure. Khayam Turki et Ali Becherifa qui inauguraient le local de leur section à Goubellat ont subit l’assaut violent de contestataires, dans un vain geste d’intimidation.

Cette violence perpétrée contre des dirigeants de partis politiques risque de se mettre en escalade à l’approche des échéances électorales et pose ainsi la grande question de la protection à prévoir. Les services de sécurité pourront-ils assurer une protection rapprochée des dirigeants qui en font la demande, lors de certains déplacements ou meetings précis ? Ca serait la solution la plus appropriée pour éviter l’émergence d’escortes privées et toutes les conséquences qu’elles pourraient engendrer. 
 
Ces escortes privées demanderont sans doute des autorisations de port d’armes, et nous savons d’avance les risques qui pourraient s'ensuivre.
 
L’agression contre Ahmed Néjib Chebbi pose donc clairement le problème. Dans une première étape, le bureau de l’Assemblée nationale constituante pourrait en débattre et proposer au ministre de l’Intérieur une procédure appropriée aux dirigeants des partis représentés à l’ANC. La formule qui sera convenue pourrait servir ainsi de test afin de l’étendre à d’autres bénéficiaires particulièrement ciblés.