Abdelkerim Zebidi mérite-t-il cette accusation de haute trahison
Même s’il ne le montre pas, le ministre de la Défense nationale Abdelkérim Zebidi n’en est pas moins écoeuré. Accusé de haute trahison par l’ancien conseiller en communication du président de la République, Ayoub Massoudi, sur Tounissia TV et dans d’autres médias, il en est resté choqué, tout en se drapant dans le mutisme qu’il s’impose. Massoudi lui reproche de n’avoir pas informé le président Marzouki de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi, dont il était au courant, alors qu’il l’accompagnait toute la journée en tournée dans le sud tunisien. Massoudi avait réclamé avec forte insistance le départ du ministre.
«Qu’on lui fasse des reproches, déclare à Leaders un proche de Zbidi, c’est acceptable, mais à condition qu'ils soient fondés, a fortiori quand on l’accuse gratuitement et publiquement de haute trahison car c’est très lourd à porter. De deux choses l’une, ou c’est vrai, et la justice doit s’en saisir, ou c’est archi-faux, et justice doit lui être rendue. C’est l’honneur de l’homme, comme celui du ministre qui est en jeu».
Abdelkérim Zebidi a-t-il reçu des messages de soutien et de réconfort suite à ces accusations ? En dehors de ses confrères universitaires, d’amis et de parents, seul le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar a tenu à «dénoncer ces allégations» et à lui témoigner «sa totale solidarité», lui réitérant toute sa «confiance », apprend Leaders auprès d’une source sûre du Bardo… En attendant les marques similaires qui ne sauraient tarder de la Kasbah et surtout de Carthage.