Lors de son audition par l'ANC, Chédli Ayari répond à ses détracteurs
L’Assemblée nationale constituante a procédé ce mardi à l’audition de M. Chedli Ayari, candidat de la troika à la succession de M. Mustapha Kamel Nabli. Le candidat a été présenté en termes élogieux par le ministre des affaires économiques. M. Ridha Saïdi a donné un bref aperçu sur sa formation et son expérience professionnelle et exprimé sa conviction qu’il sera l’homme idoine à la tête de la BCT.
De son côté, M. Ayari a reconnu avoir longtemps hésité avant d’accepter l’offre qui lui a été faite de diriger la Banque Centrale compte tenu de son âge avancé et de la gêne qu’il éprouve en succédant à un de ses anciens élèves, pour finalement répondre à l'appel du devoir compte tenu des circonstances exceptionnelles que vit le pays. Il s’est bien gardé de présenter son programme avant de constater de visu les problèmes auxquels se trouve confrontée cette institution. Il a cependant mis l’accent sur la coopération qui doit marquer les relations entre l’institut d’émission et l’exécutif.
Conscient de la gravité des accusations dont il a fait l’objet depuis l’annonce de sa candidature, il a essayé d’en faire justice. Il s’est notamment défendu d’être un « mounachid », mettant au défi ses détracteurs de lui montrer une seule liste de « mounachidine » où son nom figure. Il s’est également exprimé sur sa participation à un ouvrage collectif réalisé à l’occasion du 20e anniversaire du 7 novembre et sur sa nomination à la Chambre des conseillers. Ses explications n'ont pas totalement emporté la conviction des élus, si l'on en juge par le brouhaha qui les a accompagnés.
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