La pénurie d'eau en Tunisie passe au rouge
D'une manière générale, les besoins en eau potable sont en moyenne de 2 à 4 litres par jour et par personne, en plus des quantités d’eau nécessaires pour produire la nourriture et estimée au moins à 2 000 litres d’eau par jour et par personne.
En Tunisie, l'eau douce est une ressource rare inégalement répartie dont la consommation croît rapidement et, malgré cela, une grande partie des besoins en eau de la population tunisienne est assurée grâce aux barrages et aux forages réalisés.
La sonnette d’alarme a été tirée depuis 20 ans quand les ressources en eau (disponibilité de l’eau renouvelable) ont atteint le « seuil de tension » en descendant sous la barre de 1000m3/an/hab. L’avertissement était de taille pour pousser les décideurs à se pencher sérieusement sur la question et trouver des solutions à moyen et court termes. Depuis quelques années, la situation est devenue plus dramatique avec une chute en dessous de 400 m3/an/habitant.
Cette situation, bien qu’en relation avec les changements climatiques, est principalement liée à une mauvaise planification, gestion et distribution des ressources en eau…
Les incidents des dernières semaines (coupures d’eau) n’ont fait que remonter le problème à la surface bien qu’il s’agisse principalement d’une fâcheuse négligence de la part de l’administration. Le cas Gtar à Gafsa, Mahdia, Gabès est dramatique. Pour Sfax, on est allé encore plus loin en détournant ces derniers mois au moins 10 000 m3 par jour au profit d’autres localités sur l’axe Jelma-Sfax sans aucune étude d’impact, ce qui revient à résoudre un problème par la création d’un autre plus grave à l’aval alors que la solution à apporter pourrait se trouver plus à l’amont en augmentant la production (de nouveaux forages) ou recourir au remplacement des eaux manquantes par d’autres issues d’un autre axe de distribution comme celui du Nord. Ce comportement sans précédent et irresponsable a été amplifié par les coupures d’électricité et la qualité médiocre des équipements qui n’ont pas été doublés (pompes électriques et autres) ainsi qu’une mauvaise exploitation caractérisées par l’absence d’un recours rapide et immédiat à des pompes de remplacement. La question qui se pose, où est la politique de gestion de crise des grandes entreprises nationales comme la Sonede et la Steg ainsi que leur administrations de tutelle ?
Tournons maintenant le regard vers l’avenir avant qu’il ne soit trop tard. Quelle stratégie faut-il adopter pour atténuer la pénurie ?
Uns stratégie à court terme, il faut :
• mettre à niveau les installations de pompage et de distribution d’eau ;
• obliger les hôteliers à offrir des solutions d’économies d’eau au cas par cas et supprimer dans certains cas les défaillances de leurs systèmes d’eau ;
• inclure obligatoirement dans chaque permis de construction une citerne de réception des eaux pluviales à l’image de plusieurs régions du Sud tunisien, voire subventionner ce type de citernes ;
• multiplier les forages d’eau pour remédier aux crises comme celles que nous vivons actuellement ;
• mettre en place les moyens nécessaires pour l’amélioration des connaissances dans les domaines de la mesure, de la prévision, du suivi et du contrôle des ressources en eau.
Une stratégie à moyen et long terme : il faut opter pour une stratégie qui s'articulera sur la gestion des installations, la recherche de ressources non conventionnelles et l'économie d'eau. La gestion de l’offre devra aller de pair avec la gestion de la demande par une planification à long terme pour permettre d’affecter les ressources en eau par type d’usage, selon les priorités et pour subvenir aux besoins et préserver les droits des générations futures. Il s’agit de :
• protéger les ouvrages hydrauliques existants,
• aménager et protéger les bassins hydrographiques,
• multiplier les barrages, digues et lacs collinaires aidant à l’alimentation des nappes souterraines.
• optimiser l’utilisation d’eau en agriculture pour une meilleure économie,
• multiplier les stations de traitement tertiaire des eaux usées destinées à un usage particulier,
• multiplier les stations de dessalement d’eau: des petites unités pour les eaux de forage à forte salinité et grandes unités de dessalement de l’eau de mer tout le long de la côte.
Mais le secret d’une réussite à long terme est de briser le cycle des crises de l’eau à répétition et de mettre en place des programmes réalisables, s’inscrivant dans la durée. Cela requiert des changements de politique et une coopération régionale et internationale.
Chokri Yaich
Docteur d'Etat en Géosciences et Environnement
Député ANC
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Ici vient la question centrale de l'Eau ou comment faire jaillir l'aquifère Thalasso-solaire au profit de l'économie entière ! Le Parti qui prend en charge ladite question réalisera les objectifs de la Révolution et emportera la majorité aux prochaines élections !Oublions les querelles idéologiques stériles. Faisons du pb de l'eau et de sa solution- par sa fourniture à raison de 1600m3/ha/an dessalées grâce à l'énergie solaire- 1 cément fédérateur pour les démocrates de tout bord ! Seul moyen de réaliser les objectifs de la Révolution.
Monsieur le Député, Votre rappel sur la situation tendancielle d'aggravation du stress hydrique du pays aggravée par des dysfonctionnements de gestion/prévision en matière d'équipements/mesures d'économie (extraordinairement nombreuses à commencer par une sensibilisation à changer ou faire évoluer nos propres comportements de consommateurs/utilsateurs)signale une priorité parmi les priorités que notre pays doit affronter. Parmi les solutions efficaces dans un pays à climat semi-aride à mettre en oeuvre à grande échelle il y a le savoir faire traditionnel/universel de la muraille: il s'agit de mur ou muret en pierre sèche remarquable technique de conservation des eaux et sols (C.E.S.) ,assez simple à mettre en oeuvre(et donc à transmettre, à entretenir)partout où existent des pentes, des reliefs vallonnés,..... Il existe une banque de données internationale qui recense toutes les techniques de CES.Toute la frange intérieure du pays, du nord au sud devrait pouvoir faire l'objet d'un programme à la mesure de l'enjeu (stopper ou tout au moins désamorcer le stress hydrique).Permettez moi enfin de vous demander de nous communiquer la source de votre information sur les 2000 litres/personne/jour soit 730 m3/h/an(il s'agit bien des besoins d'une personne et non du ratio m3/h/an pour évaluer la situation de stress ou pas d'un pays).Pour exemple ma famille (4 à 5 personnes en moyenne)consomme 150 m3/an !! . bien à vous.Pierre Sélim LEBRUN
S'il y a un domaine des ressources naturelles qui est bien connu par les spécialistes tunisiens est le secteur de l'eau. Les études, les stratégies et les infrastructures sont nombreuses et nos ressources hydrauliques sont bien connues avec des projections dans l'avenir. Les schémas directeurs des eaux offre/demande (Nord, centre; sud) ont permis pendant plus de 30 ans de surmonter les épisodes de crise de sécheresse et autres problèmes relatifs à la demande. Tout récemment à citer en exemple les projets PISEAU 1 et 2; Eau 2050...(projet d'investissement dans le secteur de l'eau). Je pense ce qu'on a vécu ces dernières semaines revient essentiellement à une coordination entre les services techniques responsables et un manque de programmation préalable de maintenance, de secours et d'entretien des infrastructures pour le stockage et la distribution. Vient ensuite le rôle des usagers dans l'utilisation et le gaspillage dans certains secteurs urbains et ruraux qu'il faut améliorer dans les années avenir accompagné d'une gestion rationnelle et une intégration eau/énergie/sécurité alimentaire. A.M.
Ces coupures d’Électricité et d’Eau sont dues certainement à une situation de nonchalance de négligence et d’abandon dans le travail. Tout le monde, ou presque, s'occupe maintenant de politique ( il n' y a qu’ à voir Twitter et Facebook ; on doit exploiter ces services pendant le travail . Je ne pense pas que ça se fait en rentrant chez sois le soir ). Donc ; chaque tunisien doit s'alarmer et se mettre sérieusement au travail ; sinon il faudrait emmener des travailleurs immigrés de préférence japonais, pour sauver la situation et les situations qui viendraient. Arrêtons de politiser tout. Ce n’est pas l'affaire d'Ennahda toute seule mais chaque tunisien est responsable. En premier lieu nos élus qui doivent donner l’exemple de l’assiduité et ne plus s’absenter de l'ANC . La majorité des tunisiens karkarent. Déjà ; nous ne sommes pas des grands travailleurs (Avant ; on travaillait par peur). C'est très grave que la SONEDE nous cache la vérité (comme avant) ; rejetant l'affaire sur la STEG : C'est connu partout même chacun chez sois doit se comporter comme ça : On doit assurer l'autonomie totale de toute installation névralgique et vitale. Donc ; la SONEDE doit doter ses installations de groupes électrogènes et de batteries (Elle doit sécuriser l’alimentation électrique de ces installations). D'ailleurs ; toutes les installations importantes de la STEG sont secourues doublement par le réseau, par des groupes Électrogènes et par des batteries ; à moins que la SONEDE nous a caché la vérité et que ces installations existent mais ne fonctionnent pas. ça c'est très grave. Ça mérite une enquête et une punition et surtout des mesures consistant à installer des secours dans toutes les installations névralgiques et non secourues. Une enquête doit aussi se faire au niveau de la STEG parce que ces situations d'appel de courant important sont connues et attendues pour le mois de juillet. Au temps de la baguette et de la torture ; on se préparait dès le mois de Janvier à préparer l’Été suivant. En général ; l'accroissement de l'appel est environ égal à l'accroissement économique du pays (Or c'est qui est curieux c'est que l'accroissement économique du pays est faible et même nul - récession-). La STEG disait que des centrales sont en révisions ou en pannes ; c’est aussi inacceptable car toutes les révisions et les opérations de maintenances doivent être terminés avant la fin Mai et maximum le 15 juin ; quant aux pannes intempestifs, leurs fréquence peuvent être réduites par des maintenances préventives périodique selon le calendrier du constructeur. Les dirigeants qui étaient à la STEG (et qu'on a d'ailleurs dégagés) veillaient au stricte respect de ces mesures car le gouvernement " voleur et dictatorial " était fort . Le paradoxe qui se pose, maintenant est : qui est ce qui respecte son peuple : celui qui veille à la continuité des fournitures de l' électricité et de l' eau ou celui qui a l'air de s' en foutre ?? La question est posée aux membres de l'ANC (qui ne savent que s'absenter ou yansahibou ). Wa lil hadithi bakia !!!
Je vous conseille de voir ou de lire des travaux de grands spécialistes : http://cafegeo.univ-lemans.fr/archives/cg7jc.pdf http://developpementdurable.revues.org/8376?&id=8376&lang=en