Le testament intellectuel de Bourguiba
«J’estime, quant à moi, qu’il est raisonnable de toujours considérer les actes de ceux qui nous ont précédés avec l’éclairage de l’époque. Et je souhaite que ceux qui viendront après moi regardent tous mes comportements politiques dans le même état d’esprit, c’est-à-dire en se référant à la seule vérité qui compte: la réalité tunisienne du moment et l’intérêt profond du peuple».
Le Président Bourguiba m’a confié, alors que j’étais directeur de la Bibliothèque nationale, un dossier comportant deux sous-dossiers. Le second se désignait clairement comme la reprise de ses discours retransmis à l’époque par la Radiodiffusion tunisienne où, sur un certain nombre de semaines, à la suite de la demande que lui avait faite «les» universitaires tunisiens, il avait relaté les différentes étapes de sa vie. Je laisse au lecteur le soin de deviner la réalité —et surtout la sincérité— des motivations des solliciteurs. Le premier sous-dossier, feuilleté rapidement, m’est apparu comme une introduction à cette autobiographie. Sachant que ce genre de tâche avait été pendant des années confié à Mohammed Sayah et craignant que le fait de me remettre ces dossiers signifiât que le Président voulait à partir de cette date me substituer à lui, à une époque où la rumeur colportait qu’il était en disgrâce, je me suis contenté de parcourir rapidement l’ensemble sans faire part au Président ni à son entourage du moindre commentaire. C’était, en effet, selon moi, dans la nature des choses que Bourguiba eût son historiographe et que ce rôle fût dévolu à Mohammed Sayah.
Dûment prévenu et ayant eu à méditer les difficultés sans nombre qu’avait rencontrées Messadi lorsqu’il avait accepté de se faire nommer ministre de la Culture sans l’assentiment du Premier ministre en exercice (Hedi Nouira), je venais de décliner la proposition que m’avait faite le Président de me confier, sans l’assentiment du Premier ministre du moment (Mohammed Mzali), ce même ministère.
Cela le conduisit à me proposer une mission qui lui paraissait du même ordre. L’Unesco commençait alors à voir se durcir l’opposition entre les Etats-Unis, principal pourvoyeur de fonds, et le directeur général Amadou Mahtar M’bow. Il pensait que la Tunisie devait aider à résoudre le conflit «à la bourguibienne», soutenir le Directeur général, africain, dans ses demandes de renforcement de son budget mais avec modération et en accordant toute l’attention voulue aux exigences des principaux pourvoyeurs de fonds —pays occidentaux et Japon— concernant une gouvernance financière rigoureuse et sans ambition excessive.
Au demeurant, les rencontres auxquelles m’invitait alors le Président Bourguiba tournaient toutes autour de problèmes culturels ou historiques. L’une des photos ci-jointes, prise à Nefta où il m’avait demandé de l’accompagner dans sa promenade à travers l’oasis, le montre évoquant la résistance du peuple anglais aux bombardements nazis et la présentant comme l’exemple à suivre. Les entretiens que j’ai eus avec lui, à Tunis, à Skanès ou à Paris, étaient aussi alimentés par le souvenir des lectures, nombreuses et variées, que je lui connaissais (notamment par ses emprunts à la Bibliothèque nationale, toujours scrupuleusement rendus). Cela allait de Custine à Saint-Evremond en passant par Ach-Chanfara, dont je l’ai par ailleurs entendu déclamer des dizaines de vers en duo avec Mahmoud Messadi. C’est sans doute en raison de ce contexte bien particulier et tellement étranger aux considérations politiciennes que je n’ai pas sur le coup accordé d’importance à la différence de nature entre les deux « dossiers » qu’il me confiait.
Ce qui m’est apparu lorsque j’ai fini par lire le premier de ces textes, c’est son caractère de testament intellectuel. On y trouve une date : 1975. Cela permet de deviner à quel moment il a mis la dernière main à ce qu’il voulait pourtant présenter comme une introduction. Là réside l’intérêt de cet inédit. Il fournit la clé de l’ensemble de ses écrits, il révèle le sens que le Président entend donner à son œuvre et à sa vie. Il se présente en effet comme un chaînon, certes déterminant, de l’histoire d’un nationalisme, qui, comme tous les nationalismes, a été et reste le moteur de l’histoire du pays où il se manifeste. A ce titre, avec une modestie à laquelle ne nous ont certes pas habitués ses autres textes ou discours, il rend justice à tous ses prédécesseurs, les Khereddine, Kabadou, Bach Hamba, Zaouch, Thaalbi et Bechir Sfar, et enjoint au lecteur de reconnaître leurs mérites en sachant tenir compte du contexte historique dans lequel ils ont agi et par conséquent de ne pas leur reprocher le ton accommodant qu’ils ont adopté dans la formulation des revendications de leur peuple. Leur attitude, souligne-t-il, qui peut paraître pusillanime au lecteur de 1975, citoyen d’une république indépendante, était alors la plus adéquate. Equité et justice sincères puisqu’il dit expressément qu’il attend de l’histoire qu’elle reconnaisse à son action son mérite en sachant tenir compte de son contexte. C’est la tonalité tout à fait particulière de ce texte qui rend, nous semble-il, sa lecture nécessaire pour une appréhension de la dimension intellectuelle du Bourguiba qui, à cette date, entreprend de donner un éclairage définitif à l’ensemble de ses actions et de ses écrits. Cela n’exclut pas que, ultérieurement, son état de santé ait pu le conduire à adopter des comportements sans rapport avec les analyses dont il se montre capable en ce moment d’extrême lucidité.
A.G.
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Absolument captivant. A lire absolument notamment le texte de Bourguiba qui démontre s'il en était besoin a quel hauteur intellectuel se situe le personnage. Quand on compare avec la classe politique d'aujourd'hui il faudrait être aveugle pour ne pas voir toute la différence et, hélàs, l'inculture de ceux qui gouvernent aujourd'hui. Comment s'étonner alors de la regression actuelle?
Un article de valeur qui éclaircit notre histoire,l'histoire de la Tunisie! A lire attentivement et objectivement.
«J’estime, quant à moi, qu’il est raisonnable de toujours considérer les actes de ceux qui nous ont précédés avec l’éclairage de l’époque. Et je souhaite que ceux qui viendront après moi regardent tous mes comportements politiques dans le même état d’esprit, c’est-à-dire en se référant à la seule vérité qui compte: la réalité tunisienne du moment et l’intérêt profond du peuple».Je souhaite que nos "historiens" et particuliérement la Fondation Temimi prennent acte de cette recommandation et l'appliquent.
Oui un très grand homme,et c'est triste de voir certaines nullités au pouvoir aujourd'hui, qui cherche à dénigré cette personne dont l'intelligence est à des années lumière au dessus des ces petits personnages.
Si seulement les dirigents qui nous gouvernent actuellement tiennent compte des mémoires de BOURGUIBA, ceux qui nous gouvernent sont des nains par rapport à BOURGUIA cet homme hors du commun, plein de sagesse et de bon sens a fait des miracles pour la Tunisie moderne, et a gagné l'admiration de tous les pays du monde .
Lors d’une réception à l’occasion de la fête nationale américaine, le président américain saluait les invités et s’attardait avec les représentants des grands pays. En saluant l’ambassadeur tunisien, il lui a juste serré la main sans le regarder. Notre ambassadeur n’a pas très apprécié ce geste qui à travers sa personnalité visait toute la Tunisie. A son retour en Tunisie, il raconta la petite histoire à Bourguiba, ce dernier ne commenta pas l’incident mais ordonna à son excellence de venir le voir avant son retour à son poste. Le président Bourguiba convoqua le conservateur du musée de Bardo et lui demanda de lui apporter la plus ancienne pièce du musée. Le conservateur lui remit un pot datant de l’époque carthaginoise. Comme prévu notre ambassadeur revint voir Bourguiba qui lui remit un paquet cadeau à remettre au président américain. A la réception de son cadeau le président américain, ne comprenant pas cette offre qui sort du commun. Il était habitué à recevoir des chevaux, des sabres en or, des perles et des voitures luxueuses de la part des présidents et rois arabes, convoqua son conseiller et lui montra le cadeau de notre feu président. Le conseiller en connaisseur averti lui rappela la petite scène lors de la dernière réception. Il lui expliqua que Bourguiba voulut lui dire que la grandeur des pays ne se mesure pas à travers les richesses matérielles et que la Tunisie est bien plus grande que les USA de par son histoire de 3000 ans. C’est à méditer !! Nos tunisiens qui invitent ces charlatans puant les pétrodollars doivent apprendre l’histoire de notre grande Tunisie..."
Au grand dam de ceux qui gouvernent le pays aujourd’hui, à commencer par celui qu’on a mis à Carthage comme gardien des locaux et celui qui, caché derrière un parti godillot et miné par sa haine pour Bourguiba, fait tout pour faire oublier le rôle majeur de ce grand homme dans notre histoire, je crie haut et fort qu’il nous faudra longtemps avant de trouver un dirigeant de cet acabit. En dehors de cette présidence à vie qu’on peut lui reprocher et qui restera comme une tache dans son parcours, peut-on lui reprocher de nous avoir donné la chance d’être tous éduqués ? Quand on voit ce qui se passe aujourd’hui à la tête de l’État, on comprend pourquoi il est resté au pouvoir. D’ailleurs, s’ils réfléchissent un peu, ces élus qui prétendent venir de milieux populaires, ils découvriront sans peine que s’ils ont pu faire des études, autres que celles dispensées dans les écoles coraniques, c’est grâce à lui. Les petites gens, précédemment, ne pouvaient pas prétendre à autre chose que devenir petit employé, ouvrier non spécialisé, travailleur journalier et d’autres emplois similaires. Ces élus, diplômés de grandes écoles tunisiennes et étrangères, lui doivent tout. Mais comme ils sont les pires ingrats que l’histoire retiendra, ils essaient de nier son rôle positif dans notre formation et notre ouverture d’esprit. Regardez son visage comme il transpire la joie de vivre. Pas comme d’autres qui nous sont imposés aujourd’hui et qui n’expriment que la haine et la menace. Relisez ses discours, et vous découvrirez à quel point ce Grand président était rassembleur et combien il voulait le bien de son peuple avant toute chose. Mes chers concitoyens, aux prochaines élections, tâchez de choisir ceux qui rassemblent, qui prônent l’égalité entre les citoyens (homme-femme), la liberté dans tous les domaines (sans nuire à autrui), la justice et la dignité. C’est un commentaire un peu long, mais j’ai tenu à développer un peu.
J'attens avec impatience de lire le texte testamentaie de Bourguiba, le Combattant suprême de toute les Nation.Il s'est battu contre les forces coloniales en passant par toutes le prisons en Tunisie et ailleurs.A sa mort il n'avait rien dans son compte courant bancaire.Il n'avait demandé aucune compensation pour les sacrifices consentis pour la Patrie.La lutte pour la patrie ne se vend pas. A ses héritiers et à tous les Tunisiens , hommes et femmes,Bourguiba a laissé les doux fruits de sa lutte pour l'indépendance, pour la libertés, la dignité,La construction d'un Etat moderne gros de toute la modernité.Après avoir lutté contre le colonialisme et contre l'obscurantisme, il planta une une bouture féconde sous le ciel tunisien, une bouture qui, au fil des années, ne cessede prodiguer des fruits multiles et savoureux y compris la révolution du 14 janvier 2011.Bourguiba en était le cultivateur; il savait qu'un arbre planté par ceux qui s'exposaient aux armes de l'armée françaises, les yeux ouverts et sans bandeau en disant vive la Tunisie. Les faits et gestes des héros comme Bourguiba doivent être contextualiseés pour se faire comprendre. Le pire des maux pour un nation, c'est l'amnésie J'ai beaucoup aimé la présentation du Professeur Guellouze que je salue et dont je savoure les écrits chaque fois que la Fortune daigne me les mettre entre les mains.Meilleurs voeux et au plaisir de vous lire et de vous revoir si la chance veut bien m'offrir ce bonheur.
J'ai beaucoup apprécier le commentaire de si Ridha_E.J'ajouterais cependant un mot.Soyons animés par l'esprit novateur de ce grand homme en nous mobilisant tous pour renverser ces courants obscurantistes mus seulement par la haine de ce que fut cet homme d'envergure et l'esprit de revanche qui ne peut être que négatif.Pour moi, le point noir, est que sous son régime on a recours à la torture et à l'assassinat de Ben Youssef qui, certes, a divisé le pays par soif du pouvoir et aussi tenté plus d'une fois de le tuer ( lire le livre de Monsieur Amor Chedly:Bourguiba tel que je l'ai connu ) avec l'aide du Caire.L'histoire, la véritable, devra déterminer s'il savait que dans ses prisons on recourait à ces pratiques odieuses et s'il a donné l'ordre d'assassiner son rival politique.Là encore en jugeant Bourguiba l'historien devra "...regarder tous ses comportements politiques dans le même état d’esprit, c’est-à-dire en se référant à la seule vérité qui compte: la réalité tunisienne du moment et l’intérêt profond du peuple".
.il ne sufit pas de faire décoller un peuple, il aut savoir l'atterir aussi. Bourguiba a fait un beau décollage pour s'écraser ensuite. les commentaires que je lis sont indulgents pour quelqu'un qui fut à l'origine de l'ascension de Ben Ali. Tant mieux pour Bourguiba. Mais l'histoire retiendra autre chose.
Cher père Bourguiba, J´ai détesté votre comportement à la fin de votre dictature qui aurait du finir dans les années quatre-vingt. Je vous dois le grand respect pour le choix de la dictature constructive après l´indépendance de la Tunisie. Ce choix a été génial et je vous aime pour ça. Je vous remercie pour mes études. Je suis très triste que nous, vos enfants, n´avons pas réussi à scénariser votre deuxième rêve celui de la liberté du tunisien souverain et démocrate au milieu de ces alliers internationaux.
Pas intéressant ce testament,d'une fausse idéologie laïc.Un musulman qui ne jeûne pas n'est pas intéressant pour les autres pays arabo musulmans. Aussi chasser un Bey,pour proclamer une république,qui fut elle aussi laïc est un crime national. Voilà où se trouve la pauvre Tunisie.
Dommage qu'on passe de BOUguiba à BOUchlaka et compagnie. C'est très important de mettre chaque chose dans son temps et place, c'est ça la leçon, même si Bourguiba a laissé ben ali derrière lui comme on l'accuse, le peuple Tunisien laisse passer devant ses yeux ces obscurantistes. Il restera une interface importante dans l'histoire de ce pays et ingras que nous sommes nous n'arrivons pas à faire de lui un washington ou ghandi ou degaule car nous sommes un peuple malade qui casse pour construire, remet à zéro pour redemarrer....
Bel exercice de contextualisation, qui est de loin la plus importante condition à remplir pour réaliser une expertise historique digne de ce nom. Bourguiba ne se contente pas de rappeler un tel impératif méthodologique, mais il en donne la preuve à travers ces développements dignes d'un brillant historien de carrière.
Un testament intellectuel sans egal, un testament de politicien horrible car il avait l'opportunity de faire de la Tunisie une democratie parfaite. Plus de 30 ans de pouvoir absolue...Dommage
Certes Bourguiba est un grand homme mais qu’en-même il ne faut pas tout attribué à lui . Les écoles françaises, les facultés de médecine et même les grandes écoles ont été fréquentées par des tunisiens ( dont lui ) pendant la colonisation.ça c'est la politique de la colonisation française, qui est aussi culturelle.On est au même niveau sociale que l'Algérie et le Maroc sans qu'ils aient Bourguiba ! Le Sénégal; dont Bourguiba était l'ami de Sengor qui ont fondé,ensemble, la francophonie est aujourd'hui plus démocratique que nous. Il n'avait rien dans son compte et n'avait pas de Domicile personnelle, c'est vrai, mais un mausolée( Ce mausolée a couté une fortune puisqu'on est resté des années à le construire et reconstruire (parait il qu'on avait chuchoté à Bourguiba qu'il mourrait lorsque le mausolée serait terminé). Moi ; j'aurai aimé que ça soit les tunisiens qui prennent l'initiative de lui construire ce mausolée et non pas lui. On dirait que ça devient virtuel tout ça. Bon ; enfin c'est pour dire que la grandeur d'un Président ne se mesure pas seulement à ce qu'il avait fait dans son temps seulement mais à ce qu'il a laissé derrière lui ( Pour pouvoir le comparer aux grands hommes de son temps; tels que : De Gaulle, Roosevelt, Churchill. Eux ont préparé, aussi, leurs pays respectifs pour l'avenir. Lui et son rival Adennaceur non. Il a laissé un président qui a déjà cassé la moitié, en abrutissant la société. Si aujourd’hui , on discute des problèmes qu'on au aurait dû discuter à la l'indépendance c'est en partie à cause de lui. La Tunisie, moderne de Bourguiba, discute aujourd'hui du voile, du Niquab, du pluralisme conjugale, de l'institution de la Démocratie ou pas et de l'apparition du Salafisme. Moi ; je pense que la fermeture d'Ezzitouna était une grosse erreur. Il ne faut pas oublié que dans les trois pays du Maghreb la majorité des gens qui ont combattu la France l'ont fait pour des considérations religieuses. Fermer Ezzitouna et laisser les Maristes ouvertes ; moi qui n'est pas fanatiques je me mets en colère. Il ne faut pas réagir négativement à tous ce qui est lié à l'Islam : A mon avis ; l'enseignement Ezzitounien, oui mais on lui impose de suivre les programmes étatiques d'abord puis ensuite s'ils veulent enseigner des matières coraniques pourquoi pas. C'est normal de voir en Tunisie, aujourd’hui au 21 ème siècle; des conflits tribaux ? C’était là mais latent depuis Bourguiba ou même avant. Donc ; Bourguiba n'avait rien fait pour l'éducation de tous les tunisien ( c'est différent de l'enseignement ). Il faut être tolérant avec nos dirigeants actuel et future car ils n'ont pas eu l'occasion d'avoir une expérience politique. La seule chose c'est la bonne fois de servir son peuple.
Le meilleur passage : "Les entretiens que j’ai eus avec lui, à Tunis, à Skanès ou à Paris, étaient aussi alimentés par le souvenir des lectures, nombreuses et variées, que je lui connaissais (notamment par ses emprunts à la Bibliothèque nationale, toujours scrupuleusement rendus). Cela allait de Custine à Saint-Evremond en passant par Ach-Chanfara, dont je l’ai par ailleurs entendu déclamer des dizaines de vers en duo avec Mahmoud Messadi."
C'est curieux. A la lecture de ce "testament", je découvre un autre Bourguiba. Un Bourguiba plus humain, conscient de ses limites, moins arrogant. n'a-t-il pas dit à un journaliste: "des hommes comme moi, il n'en existe qu'un par siècle". J'en ai encore l'écho. A un autre qui lui demandait, vers la fin de son "rêgne", s'il imaginait un successeur, il a répondu:"non! on ne succède pas à Bourguiba, aucun Tunisien n'a mon envergure". Sa mégalomanie n'avait pas de limites. En parcourant ce texte, j'ai beaucoup de mal à croire qu'il en est l'auteur, ou le commanditaire. le 1° juin 1955, à pied,j'ai suivi le trajet parcouru par Bourguiba jusqu'à la place des cheveaux (devenu place du leader).La popularité de Bourguiba était à son comble. Mais, devant ses dérives (répression aveugle contre toute forme de contestation, mariage avec Wassila, fastes et gaspillages des maigres ressources de L'etat), tout le monde a déchanté.
Bourguiba:l'éloquence,culture Clairvoyance,visionnaire...un Géant de sa generation..les politiciens et ceux qui nous gouvernent sont totalement l,oppose...oui Bourguiba est unique et a fait de la Tunisie un exemple Unique...son amour etait intense pour la Tunisie et a su le transmettre au peuple Tunisien a l'exeption de ceux qui aiment les traditions moyennageuses des pays du golf et leur culture materialistique...