Moncef Bey, dernier bey husseinite (sic)
Moncef Bey, dernier bey husseinite ? C’est du moins ce que nous apprend le présentateur du journal télévisé du samedi 2 septembre. Passées à la trappe, les 14 années de règne de Lamine 1er et toute cette période si riche en évènements qui s’étend de 1943 à 1957, plus précisément, le 25 juillet 1957, date de la proclamation de la république et la chute de la dynastie husseinite, née 250 ans plus tôt.
Un faute impardonnable que celle commise par ce journaliste chevronné qui n’a même pas l’excuse de la jeunesse, ni celle de l’inexpérience.. Moncef Bey était sans doute le monarque le plus populaire de cette dynastie en dépit de ses onze mois de règne pour avoir osé infliger un camouflet mémorable au tout-puissant résident général de l’époque, l’amiral Estéva. Sans en référer à ce dernier, comme il était d'usage depuis le début du protectorat, il avait nommé un proche du néo destour, Mhammed Chénik, Président du conseil. Bey atypique, très proche du petit peuple, il était aussi un fervent nationaliste. On lui prêtait même l'intention d'abolir la monarchie et de proclamer...la république. Sa déposition inique et sa déportation à Laghouat, dans le sahara algérien puis sa mise en résidence surveillée à Pau dans le sud-ouest de la France où il mourut en 1948 n’ont fait qu’accroître sa popularité au sein de la population.
Chénik, Moncef Bey, Lamine Bey, Estéva, Pau, Laghouat : Il est vrai que tous ces noms ne doivent pas évoquer grand-chose à notre journaliste..Dommage, car cela méritait d'être mentionné à l'occasion de la commémoration de la mort de ce grand homme d'autant plus que les jeunes ignorent tout de lui..
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