Comment Abou Iyadh s'est échappé de la mosquée Al-Fath !
Le chef de file du mouvement jihadiste radical « Ansar al-chariaa » Abou Iyadh, activement recherché par la police depuis l’attaque de vendredi dernier dernier et retranché ce lundi à la Mosquée El Fath à Tunis a pris la fuite en dépit d’un important dispositif policier mis en place autour de l’édifice religieux. Un journaliste de Reuters a déclaré qu«'Abou Iyadh a réussi à s'enfuir lorsqu'une centaine de ses partisans sont sortis précipitamment de la mosquée créant un mouvement de panique parmi les passants».
Sur les ondes de Shemsfm, le porte-parole du ministère de l'intérieur a indiqué que les forces de sécurité n'ont pas tenu à pénétrer à l’intérieur de la salle de prière pour éviter toute confrontation avec le dirigeant salafiste à l’heure de la sortie des fonctionnaires et des élèves, se contentant de se déployer autour de la mosquée qui est contrôlée depuis plusieurs mois par les salafistes. A Plusieurs reprises et notamment à Kairouan, il avait défié les autorités, se déclarant prêt pour une confrontation avec elles.
Abou Yadh est soupçonné d'avoir pris une part active à la manifestation de vendredi au même titre qu'un autre Salafiste, Mohamed Bakhti qui avait été, d'ailleurs, arrêté vendredi par la police et interrogé avant d'être écroué. Ce personnage qui fait partie du groupe de Soliman s'était illustré lors des évenements qu'avait connus la faculté des lettres de la Manouba au cours de l'année universitaire écoulée.
Vendredi dernier dans la soirée, rappelle-t-on, les forces de l’ordre avaient investi le domicile d’Abou Iyadh à Hammam-lif, de son vrai nom Seifallah Ibn Hussein, mais il n’y était pas. Il aurait été aperçu dimanche à l’enterrement d’un des salafistes tué par balles lors de l’attaque de l’ambassade. L'information a été, cependant, démentie par le ministère de l'intérieur.
Dans un prêche prononcé lundi à la mosquée Al-Fath en présence de nombreux journalistes et caméramen, Abou Iyadh a appelé le ministre de l’intérieur à démissionner. "Les menaces du ministre de l’Intérieur ne nous font pas peur", a déclaré le leader salafiste. Il a ajouté que «le gouvernement était à la recherche d’un nouvel ennemi, qui ne serait autre que les salafistes».