Alors qu'on craignait le pire, un vendredi (presque) ordinaire à Tunis
Un dispositif de sécurité impressionnant a été déployé vendredi dans les principales artères de la capitale et notamment devant l'ambassade de France et aux abords de la mosquée El Fath, fief des salafistes. La circulation du métro léger reliant place Barcelone et Bab El Khadra a été totalement interrompue de 11H du matin jusqu'à 16H. Elle l'a été partiellement au niveau des avenues de la Liberté, Habib Thameur, Madrid, Londres, et du boulevard Habib Bourguiba à proximité de l'ambassade de France, alors que la circulation automobile a été totalement interrompue notamment sur l'avenue Bourguiba et les rues adjacentes ainsi que sur la route de la Marsa.
En dépit de l'interdiction de manifester, de légers accrochages ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre après la prière du vendredi à la mosquée El Fath. Les manifestants s'en sont pris aux forces de l'ordre qui ont été attaqués par des jets de pierre et ...aux journalistes et photographes tunisiens et étrangers fort nombreux près de cette mosquée.
les forces de sécurité ont riposté utilisant du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et empêcher tout nouveau rassemblement dans les principales artères de la capitale.
Au niveau des avenues de Madrid et Londres à proximité du jardin du passage des groupes de jeunes se sont rassemblés après la prière du vendredi face aux barrages dressés par les forces de sécurité. Des jets de pierres ont été lancés en direction des forces de l'ordre qui ont riposté avec du gaz lacrymogène. Les groupes de jeunes ont été dispersés au niveau de la station de Bab El Khadra.
Aucun incident n'a été enregistré dans le reste du pays.