La colère des femmes de la Troïka
Trop, c’est trop. Les femmes de la Troïka, Karima Souid, Sihem Badi, Maherzia Labidi et Samia Abbou ne pouvaient continuer à s’emmurer dans leur silence face à un déni de justice.
« Je me désolidarise complètement du gouvernement. Troika, je te vomis », s’est écrié l’élue de l’ANC et militante d’Ettakatol, Karima Souid sur son mur facebook en apprenant la convocation devant le juge d’instruction de la fille violée par deux policiers pour répondre d’une accusation d’atteinte aux bonnes mœurs.
La ministre de la femme et membre du CPR, Sihem Badi a assuré que cette affaire ferait l’objet d’un suivi de la part de son département, faisant remarquer que « le rôle des policiers est de faire appliquer la loi et d’assurer la sécurité des citoyennes et non de les agresser ». Elle a également annoncé qu’un centre-pilote ouvrira ses portes le 25 novembre pour héberger les femmes victimes de violences.
De son côté, Samia Abbou, du CPR a affirmé que «la fille qui a été violée par deux policiers est une victime et doit bénéficier de la présomption d’innocence pour tout délit qui lui est imputé jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie par le juge d'instruction».
Enfin, la première présidente de l’Assemblée nationale constituante, Maherzia Labidi a rendu public un communiqué tout en nuances où elle appelle « les différentes sensibilités et les journalistes à traiter l’affaire avec toute l’objectivité et l’impartialité requises tout en respectant l’indépendance la justice ».