Revoilà l'initiative de l'UGTT
Avant d’en arriver au 18 octobre, date de l’annonce d’un « calendrier politique définitif », à en croire Moncef Marzouki, il y aura d’abord un 16 octobre. C’est la date retenue pour la « Conférence nationale de dialogue », sur la base et dans l’esprit de « l’initiative nationale » de l’Union générale tunisienne du travail.
D’après le Secrétaire général de la centrale syndicale, organisatrice de l’évènement, ce rendez-vous politique aura pour principal but de convenir d’une « feuille de route » et d’adopter un document consensuel devant favoriser la transition démocratique en Tunisie et mettre un terme aux tensions que connaît le pays. De fait, l’initiative de l’UGTT proposée depuis plusieurs mois et maintenue jusque là en sourdine, se trouve du coup relancée. Dans son entretien radio-télévisé de vendredi dernier, le Chef du gouvernement Hamdi Jebali y avait donné explicitement son feu vert. Mais bien d’autres composantes de la classe politique et de la société civile y souscrivent.
Il se confirme ainsi que la lancinante question du calendrier politique a fini par s’imposer à tous, à commencer par ceux, aujourd’hui acculés, qui ne voulaient rien en entendre parler. C’est que la polémique sur la fameuse « date-butoir » du 23 octobre ne cesse d’enfler et les impatiences de s’exprimer.
Pour l’heure, seule Ennahdha trouve à redire de l’opportunité de la conférence attendue. Si elle fait mine de reprocher à l’UGTT de faire cavalier seul au niveau de l’organisation, son grief n’a manifestement d’autre motivation que sa volonté mille fois réitérée d’exclure Nidaa Tounès de toute initiative du genre pour cause de présence, supposée ou avérée, d’ex-RCDistes dans ses rangs.
Mais d’autres formations, Al Joumhouri en particulier, refuser catégorique de se plier à cette logique, se déclarant ouvertement hostile à toute forme d’exclusion politique collective.
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