Marzouki avertit : « Le grand danger (salafiste) est à nos portes»
A mesure que les élections approchent, Moncef Marzouki retrouve ses repères. Depuis quelque temps, ses critiques envers « les islamistes radicaux » gagnent en virulence, voire même en clairvoyance. Le péril salafiste n’est plus minoré comme ce fut par le passé : « le centre du mouvement terroriste est en train de se déplacer de l'Afghanistan et du Pakistan vers le Maghreb. Le grand danger est à notre porte » avertit le président de la république dans une interview au quotidien arabe paraissant à Londres, Al Hayat.
Sur sa lancée, il révèle que « certains dirigeants tunisiens de la ligne dure salafiste ont des liens avec Al Qaïda et que les pays d'Afrique du nord prévoient de mettre en place avant la fin de l'année un front uni contre la violence islamiste ». Il évalue le nombre le nombre de salafistes potentiellement dangereux en Tunisie à 3000 et les qualifie de « cancer » pour le pays.
Marzouki pense qu'il est inutile «de chercher à dialoguer avec les extrémistes religieux et qu'il faut répondre à leurs actions par les voies légales. Ces salafistes sont surtout présents en Libye et en Algérie, en particulier dans le sud. il existe maintenant un problème de sécurité menaçant tout le Maghreb arabe.
« Toutes nos frontières sud sont menacées. il faut une réponse commune de la part de tous les pays », insiste le président.