Ghannouchi : il revient à l'ANC de fixer le calendrier des prochaines échéances
Rached Ghannouchi a récusé avec force les arguments en faveur de la perte de légitimité politique et morale de l’Assemblée nationale constituante au-delà de la date symbolique du 23 octobre, affirmant qu’il appartient à l’assemblée démocratiquement élue de fixer le calendrier des prochaines échéances en fonction de l’avancement de la rédaction de la Constitution dans sa version finale.
Plaidant, pour la continuité de la légitimité au-delà de cette date en vertu des pouvoirs souverains conférés à l’assemblée constituante, le président d’Ennahdha se veut optimiste quant à la possibilité de parvenir à un assez large consensus sur une feuille de route, un calendrier et surtout sur le régime politique à adopter. Régime parlementaire, présidentiel ou mixte ? « C’est une question qui ne relève pas du sacré donc susceptible de faire l’objets de discussions et de compromis », affirme-t-il.
Rached Ghannouchi n’a pas nié l'existence de tractations avec les anciens partenaires de son parti au sein de l’ « Alliance du 18 octobre », indiquant que « cette alliance existe toujours » et peut constituer une alternative crédible pour « un pouvoir démocratique qui tirerait sa légitimité de l’islam et des valeurs modernistes ».
Lequel de Mourou ou de Marzouki serait le candidat d’Ennahdha à une prochaine élection présidentielle ? Là, Rached Ghannouchi se montre très évasif : « L’un et l’autre et d’autres encore sont aptes à assumer une telle fonction mais cette question ne s’est pas encore posée pour nous. Si j’ai avancé le nom d’Abdelfattah Mourou, cela n’engage que moi mais pas le parti ».
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