Un rapport en demi-teinte de l'ONU sur l'état des libertés en Tunisie
Publication du rapport préliminaire de l'ONU sur les droits de l'homme. Les auteurs y brossent un tableau assez critique sur l'état des libertés enTunisie» :
« Nous sommes préoccupées que des femmes défenseurs des droits de l'homme, des journalistes, des artistes, des universitaires, des syndicalistes et des membres d'ONG aient subi des attaques physiques, des tentatives de meurtre, du harcèlement et des menaces après la révolution », note le rapport. qui pointe du doigt, les agressions commises dans « bien des cas », par les salafistes et la passivité de la police à leur égard.
Par contre, il relève « les cas d'arrestations arbitraires et d'usage excessif de la force durant des manifestations sociales » et s'inquiète « des nombreuses allégations de torture de manifestants détenus ». Il appelle également le gouvernement à renoncer à inscrire dans la constitution « l'atteinte au sacré » d’autant plus que cette expression est jugée suffisamment vague pour ouvrir la voie à « des interprétations abusives ».
Le rapport demande enfin aussi au gouvernement tunisien de procéder aux « réformes du secteur des médias », alors que les autorités sont accusées par la société civile de chercher à les contrôler via la nomination de directeurs fidèles au pouvoir notamment.