Bande audio : Caïd Essebsi déplore sa diffusion mais assume ses propos
(Mise à jour)
« C’est un entretien privé, à huis clos, lors de la passation des pouvoir avec mon successeur Hamadi Jebali. Je ne sais qui l’a enregistré et je déplore sa diffusion. C’est immoral ! » C’est ce qu’a confirmé Béji Caïd Essebsi , vendredi matin lors de sa conférence de presse consacrée essentiellement au « décès » de Lotfi Nakdh, militant de son mouvement à Tataouine.
« Je regrette, a-t-il poursuivi, si mes propos avaient blessé certains, mais telle n’était pas mon intention. J’ignore les conditions de cet enregistrement et qui est derrière sa divulgation, mais il paraît qu’il était stocké sur l’ordinateur portable d’une fille et que cet ordinateur lui a été volé… Alors qui était visé ? Je ne suis pas le seul. Si Hamadi Jebali doit être lui aussi concerné et certainement indisposé par cette diffusion. Pour ma part, j’assume toute la responsabilité de ce que j’y ai dit».
Le gouvernement annonce l'ouverture rapide d'une enquête et...accuse Caïd Essebsi !
Dans un communiqué, la présidence du gouvernement a annoncé « l’ouverture rapide d’une enquête judiciaire globale » pour «déterminer les circonstances de la fuite ». Mais sans attendre les résultats, on fait porter à M. Béji Caïd Essebsi « la responsabilité pleine et entière de la confidentialié de la réunion» au même titre que « toute partie dont l’enquête aura démontré l'implication » dans le mesure où « l’entretien a eu lieu dans le bureau (de lancien premier ministre) alors qu'il était encore en fonction et à sa demande ». La fuite est qualifiée dans le communiqué d’ «immorale », d’ « illégale » et de «contraire aux usages de l'action politique ». Un appel est lancé à « tous ceux qui suivent de près la vie politique afin d’éviter de recourir à des procédés immoraux et illégaux (…) et de bien mesurer les graves conséquences qui peuvent en découler sur la situation générale dans le pays ».