Forcing salafiste ou volonté d'apaisement?
Une centaine de salafistes ont manifesté ce mardi matin devant le ministère de la Justice pour réclamer la remise en liberté d’un assez grand nombre de leurs camarades arrêtés dans des violences ou lors d’émeutes. Le ministre de l’Intérieur Noureddine Bhiri en a donné le nombre dans une déclaration à Shems FM, démentant au passage une rumeur faisant état de 900 salafistes arrêtés au total. Il s’agit, selon lui de 50 personnes en détention préventive depuis l’attaque du festival d’arts plastiques d’El-Abdellia et de 123 autres soupçonnées d’implication dans la mise à sac de l’ambassade et de l’école internationale américaines de Tunis, auxquelles s’ajoutent trois accusés en fuite.
Les mouvements des extrémistes religieux défraient plus que jamais la chronique depuis les évènements sanglants de Douar Hicher qui avaient fait deux morts par balles dans les rangs jihadistes et qui eux-mêmes intervenaient à la suite de l’agression à la machette d’un haut gradé de la Garde nationale.
Les principaux dirigeants de la mouvance jihadiste, y compris de son aile ultra-radicale d’Ansar Chariaa étaient en conclave, ce mardi après-midi, à la grande mosquée de la cité Ettadhamen, principal bastion très populeux du mouvement salafiste dans la banlieue ouest de la capitale. Un des cheikhs de la mouvance, Khamis Mejri, a indiqué au micro de Mosaïque FM que cette « importante réunion » allait donner lieu à un examen détaillé de la « conjoncture générale » et de « la conduite à suivre pour gérer la crise de confiance entre le mouvement et le pouvoir politique ».