Gaz de schiste : en arrière toute, sauf si…
Le ministre de l’industrie, Lamine Chakhari, a catégoriquement réfuté toute extraction de gaz de schiste depuis mars 2010, par une compagnie étrangère, Perenco, opérant dans le Sud tunisien à El Franig. « Cette information rapportée par plusieurs médias et sur les réseaux sociaux est sans fondement aucun », a-t-il affirmé mardi matin.
(Mise à jour): De son côté, Perenco a démenti à Leaders toute exploitation de gaz de schiste dans son champ d'El Franig.
Pour sa part, le ministre a indiqué qu’aucun permis d'exploitation de gaz de schiste n’a été accordé jusque-là et que la question est cependant mise en étude. « Nous formerons un groupe ad-hoc, composé d’experts, mais aussi d’élus à la constituante et de représentants de la société civile pour prendre connaissance des expériences en la matière à l’étranger et connaître les différentes positions à ce sujet. Ce groupe se rendra dans des pays concernés par des expériences positives et ceux qui ont connu de mauvaises expériences et s’y opposent désormais. Ce qui est sûr, c’est que nous traiterons le dossier avec toute l’importance qu’il mérite et nous ne prendrons le moindre risque quant à tout impact négatif que l’exploitation du gaz de schiste pourrait susciter pour notre pays et nos citoyens ».
Interpellé par les vives réactions de l’opinion publique, le gouvernement marque ainsi une pause significative dans son élan initial et se déclare même prêt à y renoncer si l’étude aboutit à des conclusions négatives. Un dossier à suivre de près.