News - 14.11.2012

L'accession de la Tunisie au "statut privilégie", un début de processus

Contrairement à une idée très répandue mais erronée, l’accession de la Tunisie au statut de « partenaire privilégié » de l’Union européenne, annoncée pour le 19 novembre, n’aura pas d’effet immédiat. Cette date marquera le début d’un processus de partenariat gagnant-gagnant pouvant durer de deux à quatre ans. Le Secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes Touhami Abdouli l’explique en détail dans un entretien au quotidien « La Presse ».

Le 19 novembre, fait-il remarquer, ce ne sera pas « une signature selon les règles communément reconnues », mais l’adoption d’un plan d’action focalisé sur trois axes de coopération : politique, économique et social. Contrairement à l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), deuxième niveau du statut privilégié, c’est un document politique favorisant l’obligation avec, en corollaire, le rapprochement, la réhabilitation et la mise à niveau des droits et des lois « pour être sur la même longueur d’onde que les lois européennes.
Y aurait-il des avantages à tirer de l’accession au statut de partenaire privilégié ? La réponse de M. Abdouli est oui. La Tunisie, dit-il, s’est engagée dans un processus de partenariat gagnant-gagnant, un partenariat d’accompagnement et de mobilisation de fonds adéquats. En plus, nous avons pris des mesures de protection de certains produits agroalimentaires.

L’accord d’association n’est jamais entré en vigueur

Le Secrétaire d’Etat fait également mention de certaines opportunités en matière d’emploi, par la mise à profit de la délocalisation d’usines européennes. Il surprend par ailleurs plus d’un en soutenant que l’accord d’association avec l’Union européenne (1995) « n’est jamais entré en vigueur », en raison de «multiples défaillances incontrôlables ».  Par contre, ajoute-t-il, l’accession au statut de partenaire privilégié est un autre processus d’égal à égal, où on cible non seulement l’accompagnement et les fonds mais, également, la mise en place de programmes de formation professionnelle.

L’économie tunisienne, a-t-il encore déclaré, n’est pas une économie compétitive. C’est pourquoi nous avons misé sur les instruments d’accompagnement, de réhabilitation et de mise à niveau de tous les secteurs en vue de préserver le tissu productif national.
 

Tags : Presse   Tunisie