Cession de 60% d'Ennakl : le gouvernement voulait en faire un modèle à suivre
Deux grands motifs de satisfaction, au moins, affiche le gouvernement à l’ouverture des plis pour la cession d’un bloc de 60% qui lui est revenu dans le capital d’Ennakl, concessionnaire de Wolkswagen , Audi, Seat et Porsche. D’abord, le montant obtenu qui est de 12D850 l’action, soit 231.3 millions de dinars (soumissionné par le consortium Parenin-Poulina déclaré adjiducataire), mais aussi la réussite du processus mis en place. « S’agissant de la toute première d’une longue série de cessions de biens confisqués, explique Slim Besbès, ministre des Finances par intérim, il fallait en effet concevoir un modèle qui tiennent compte à la fois des impératifs de respect du calendrier fixé, professionnalisme, transparence, égalité des chances pour tous, implication des partenaires technique et social et rentabilité. Ce modèle montrera la détermination du gouvernement à garantir les meilleures conditions de réussite et encouragera les investisseurs à participer aux prochaines cessions ».
Revenant sur les conditions particulières de cette opération, le ministre s’est particulièrement félicité de la collaboration du partenaire technique Wolkswagen, et du syndicat, soulignant le rôle important joué par la Banque d’Affaires de Tunisie, dirigée par Habib Karaouli, et du comité de pilotage ainsi que la direction générale de l’entreprise. « Malgré un climat général défavorable, marqué par diverses manœuvres de mise en doute quant à l’aboutissement de l’opération, une restriction des crédits à la consommation, une conjoncture économique difficile, un contexte politique tendu à la veille du 23 octobre, a-t-il, relevé, nous avons été agréablement surpris par la qualité des offres reçues, émanant de trois parmi les premiers groupes tunisiens les plus dynamiques. »
Autre motif de satisfaction, pour le ministre Besbès, le niveau de prix aligné qui s’avère supérieur au dernier cours de l’action en bourse (12D850 contre 12D800). « C’est là, a-t-il, souligné, un signe fort qui traduit la capacité de la Bourse de Tunis de donner un indicateur significatif quant à la valeur de l’action ».
De son côté, Ridha Saidi, ministre chargé des Affaires économiques auprès du chef du gouvernement était très heureux de cette réussite. « L’Etat, a-t-il affirmé, est déterminé à se désengager des secteurs concurrentiels et céder les actions qui lui reviennent dans les entreprises concernées».