Le FCR... leader du marché de l'automobile en Tunisie
Ce n’est pas une marque mais n’en est pas moins le tout premier, et de loin, pourvoyeur de véhicules immatriculées et ré-immatriculées en Tunisie. Le sésame qui se cache derrière ces initiales s’avère être un filon aux ressources considérables. Pourtant, à l’origine, ce n’était qu’un privilège accordé aux Tunisiens expatriés censé les faire bénéficier d’une franchise douanière en cas de retour définitif.
Il n’en fallait pas plus pour que ce système soit dévoyé par les acrobates du « système D » et qu’il soit au centre d’une véritable « bourse » souterraine. Si bien que, désormais le fameux sésame immatériel se vend et s’achète couramment, avec courtiers, rabatteurs et autres « commissaires priseurs » d’un marché invisibles. Pour s’y aventurer vaut mieux être averti ou se faire assister d’un averti. Moyennant commission, il va sans dire. Le précieux petit bout de papier se négoocie aux alentours de 5000 dinars.
Au cours des seuls 8 premiers mois de l’année en cours, plus du quart des voitures immatriculées en Tunisie l’ont été de cette façon, soit 12.339, dont 1234 Mercédès, sur un total de 40.000. soit encore 1200 de plus qu’en 2011 et 5000 de moins qu’en 2010. A titre comparatif, la marque qui arrive en tête des ventes au cours de la même année 2012, en l’occurrence Peugeot pour ne pas la citer, affiche moins de la moitié du chiffre, avec un peu plus de 6000 véhicules écoulés. Autrement dit, deux fois moins.
L’écart a failli aller en s’accentuant, le marché ayant été sensible aux restrictions d’importations de voitures neuves pour cause d’économies de devises. Mais la négociation (déjà finalisée) d’Ennakl et celle de Kia (en cours) est passé par là. Le gouvernement s’est en effet engagé auprès des repreneurs de ces entreprises confisquées et remises en vente à maintenir les quotas d’importation de tous les concessionnaires agréés.