Basile Boli veut voir comment la Tunisie fait des Champions
Célèbre star de l’Olympique de Marseille à qui il offre, ainsi qu’à la France, sa première coupe d’Europe des Champions (1993), Basile Boli était le week-end dernier en voyage éclair à Tunis, révèle Leaders. Proche de Nicolas Sarkozy qui l’a désigné secrétaire national de l’UMP chargé du Co-développement, et l’a récemment fait chevalier de la légion d’honneur, il s’est lancé dans un nouveau défi pour aider les migrants à rentrer chez et monter un projet. C’est l’objectif de son association ERA (Entreprendre et Réussir en Afrique), créée en 2007. Brice Hortefeux lui a apporté le soutien de son ministère et de ses organismes spécialisés.
« Pour moi, dit-il, le football a été une porte sociale vers la réussite. Je veux en faire bénéficier ma communauté. Je n’en peux plus d’entendre toujours parler de l’Afrique d’une façon négative dans les medias. Ca me fait mal de voir les images des jeunes migrants qui meurent le long des côtes espagnoles. Il existe une génération de jeunes Africains qui ont envie d’entreprendre. »
Visite privée à Tunis? Basile Boli est, en fait, très attentif aux différentes expériences menées ici et là pour aider les migrants à se réinstaller dans leur pays d’origine et, d’une manière plus large, tout ce qui concerne l’entreprenariat, la création d’entreprise et la réussite. « La Tunisie offre dans ces domaines, déclare-t-il à Leaders, des enseignements précieux dont on gagnerait à faire profiter l’ensemble du continent. Quand je vois comment la BTS a été fondée et comment elle progresse, ou encore ces mercredis de la création d’entreprise, ces centres d’affaires, ces technopoles, et toutes ces mesures de soutien et d’accompagnement, je me dis que ce que la Tunisie réussit nous montre la voie. Vous vous savez créer des Champions.»
Heureuse coïncidence, sa visite intervient au moment où est lancée à travers les régions la caravane de la création d’entreprises, à l’initiative du Centre d’Affaires de Sfax. « L’idée est magnifique, estime Basile et fera tabac partout en Afrique. D’ailleurs, elle peut se réaliser aussi en faveur de la diaspora de migrants en Europe. »
Bien que la convention signée avec l’ANAEM (Agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations), ne concerne que le Mali, le Sénégal, le Bénin et la Côte-d’Ivoire, Basile ne s’interdit pas d’élargir ses horizons aux autres sous-régions du continent. Le Maghreb l’intéresse et il y réfléchit. Son séjour à Tunis, bien que privée, lui donne des idées..., sur l’insistance de son ami, Samy Chaouch.
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