Investir dans la culture ? Quels financements et quelles garanties?
Comment aider les promoteurs de projets dans les industries culturelles, d’un côté, à mobiliser les crédits nécessaires et inciter, d’un autre côté, les banques à les financer ? Beaucoup ne le savent pas : le Fonds de Garantie des Industries Culturelles leur offre des avantages substantiels. Editeurs, producteurs de films, CD, DVD, spectacles, et autres promoteurs peuvent ainsi bénéficier de cette assurance tant recherchée par leurs bailleurs de fonds potentiels. En effet, en cas de défaut de remboursement par l’emprunteur, et nous connaissons tous la fragilité de ces industries et la frilosité des banques, c’est le fond qui intervient.
Alors, comment promouvoir ces dispositions et initier les uns et les autres à ses procédures. C’est l’initiative prise, sous l’égide des Ministère des Finances et de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, par la compagnie Tunis-Ré en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’APBEFT. Les partenaires seront réunis en séminaire qui se tiendra jeudi 2 avril 2009 à Kairouan, en prolongement de l’édition 2008 tenue à Tunis. Il faut dire que l’attention marquée à la promotion du Fonds par les deux Ministres, MM. Rachid Kechiche et Mohamed Raouf El Basti et le président de l’APBEFT, M. Férid Ben Tanfous, est catalytique.
Le choix de Kairouan, capitale culturelle islamique, pour donner le coup d’envoi à une grande tournée à travers les régions, ne manque pas significations. Le PDG de Tunis-Ré, M. Mohamed Dkhil y a vu juste. Rien que les opportunités offertes par le patrimoine de cette ville et ses institutions, peut suggérer aux promoteurs de bonnes idées de projets. Dans ce secteur, beaucoup reste à faire et il suffit d’y croire et de s’y investir. En allant de région en région, expliquer, initier et encourager les vocations, Tunis-Ré contribuera certainement à l’émergence de nouvelles entreprises culturelles, si enrichissante pour notre patrimoine et génératrice de valeur.
Mis en place en 2002, par une convention établie entre le gouvernement tunisien et l’OIF, le FGIC est géré par Tunis-Ré qui y apporte un soin tout particulier. Ce double-levier, comme le souligne M. Mounir Hachicha, Directeur à Tunis-Ré, est activé tant auprès des banques que des centres d’affaires, technopoles, jeunes promoteurs et porteurs de projets. Mais, il faudrait intensifier l’effort de promotion afin de susciter de bons projets et de générer de vraies success stories.
Suivant de près l’expérience de la Tunisie dans ce domaine, Mme Angèle Bonane, responsable des projets, à la Direction du développement durable et de la solidarité et qui représente l’OIF lors de ce séminaire, estime que la démarche est rigoureuse et les progrès enregistrés satisfaisants. La pédagogie adoptée par Tunis-Ré ne se limite pas en effet juste à faire connaître les modalités du fonds, mais aussi à apporter aux promoteurs et aux banquiers l’accompagnement et le conseil si prisés.
C’est ainsi que le programme des séminaires qui démarrent à Kairouan comprend une série de présentations portant sur les mécanismes de financement des investissements dans le secteur des industries culturelles en Tunisie, le plan d'affaires et l’analyse financière de l'entreprise culturelle. Il traite également de la gestion de la relation bancaire, de la préparation d'un dossier de crédit. Un volet encore plus opérationnel initiera aux procédures de déclaration des crédits à la garantie du FGIC et les conditions de la mise en jeu de la garantie. Une manière de couvrir l’ensemble des démarches et des relations. Forte de l’appui de sa tutelle et de la collaboration de ses partenaires, Tunis-Ré n’ y épargne aucun effort.
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Ce seminaire nous interesse en tant que profesionnel de la culture et nous souhaiterions en faire en Côte d'ivoire à l'endroit des professionnels de la culture et des banquier pour l'essor des industries culturelles en côte d'ivoire en afrique de l'ouest