Zarzis se remobilise autour de l'énergie solaire et l'innovation
Ce qui s’est passé ce week-end à Zarzis est très prometteur. Une jeune association de développement et de coopération internationale (ADCCI) parvient avec de maigres ressources à drainer des sommités internationales, mobiliser toute la région et promouvoir un projet d’avenir: l’éco-solaire. Le concept est novateur : réunir dans un même parc technologique des acteurs complémentaires des énergies renouvelables, notamment le solaire, pour toutes applications.
Devant M. Abdelaziz Rassaa, Secrétaire d’Etat chargé de l’Energie, M. Ahmed Friaa, révèle, en fils prodige, le rêve dans un style imagé qui retient la salle en haleine. « Les demandes d’installation affluent de partout, des projets se montent avec les technologies les plus compétitives pour capter l’énergie solaire et la transformer. Dessalement de l’eau de mer, pour desservir ménages, hôtels et entreprises mais aussi et surtout pour l’irrigation agricole. Sur ces terres jadis arides poussent désormais des primeurs d’une saveur exceptionnelle. L’énergie gagnée ira également au service du transport. Des TGV sont lancés pour relier Djerba-Zarzis à Tripoli, Tozeur, Gafsa, Sfax et Tunis. Sans parler de l’industrie et des autres utilisations. »
Toute grande réalisation était née d’un rêve qui s’est réalisé. Aujourd’hui, rien ne l’interdit, tout devient possible. Des chercheurs et des investisseurs venus des quatre coins du monde y croient, s’y intéressent et se déclarent prêts à y investir et à s’y investir. Dr Thomas Hinderling, CEO du Centre Suisse d’électronique et de microtechnique qui a fait ses preuves dans de nombreux pays, notamment le Brésil et aligne un investissement dans 25 startups sans le moindre échec, Yasine Allani, de Sun Life Holding, des italiens, français, saoudiens, libanais, qataris et autres ont fait le déplacement (à leurs frais) pour se joindre à l’initiative. Démonstration à l’appui, le groupement suisse a présenté des maquettes d’ilôts solaires, de stations intégrées de dessalement d’eau de mer, de serres dotées d’équipements photovoltaïques performants pour le pompage d’eau et le chauffage. Des visites sur le terrain, et des panels de discussion sur les paris, organisés dimanche, ont permis d’en prendre réelle connaissance.
Une adhésion totale
De Corée, Amine Mcharek, enfant fidèle de Zarzis, est venu pour un voyage éclair témoigner de l’avancée de l’éco-solaire en Asie du Sud-Est et présenter les dernières technologies photovoltaïques. Quant aux Tunisiens, ils étaient nombreux entre institutionnels (Ayadi Ben Aissa, Dg de l’ANME), chercheurs (Amor Mtimet, Naoufel Bouden, etc.) et investisseurs. Le plus émouvant, c’est aussi de voir tant de simples citoyens, d’élus locaux et de cadres régionaux investir, tôt le matin samedi, la salle de congrès et suivre attentivement les communications scientifiques.
Toute la région Djerba-Zarzis a saisi la portée de ce méga-projet structurant et de grand avenir. Et se mobilise pour le faire aboutir, consciente que le soutien des pouvoirs publics ne fera pas défaut. De l’instituteur à l’agrégé en mathématiques, du cadre Steg au pharmacien, de l’agriculteur à l’industriel, édiles municipaux (Le Maire était «en voyage à l’étranger»), et Députés, Conseillers et autres élus, ils y adhèrent tous. Il faut dire que la dynamique association ADCCI n’a épargné aucun effort pour militer activement en faveur du projet rassembleur. Fayçal Dchicha, président, Jertila, Mcharek et autres membres ont déployé une généreuse hospitalité et réussi une organisation parfaite, bien saluée par le Gouverneur, M. Mourad Ben Jelloul. Jadis livrée à des baronnies sous la République naissante, la région a retrouvé sa cohésion, s’agissant d’avenir et de développement.
Une ambition est née, comme souligné par le Secrétaire d’Etat, M. Abdelaziz Rassaa. La volonté politique y est. Le soutien sera total. Aux équipes à présent de fignoler le dossier et de veiller à son aboutissement. Ahmed Friaa qui n’a pas manqué d’affirmer le plein ancrage du projet dans la vision du Président Ben Ali pour La Tunisie de demain. L’appui présidentiel sera catalytique
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Celà donne la chaire de poule en lisant ce bel article et vivre cet élan fabuleux autour d'un projet novateur qui fera honneur à la Tunisie du changement. En cette période de morosité mondiale, voici que nous vient du sud tunisien un beau soleil d'espoir. Bravo à la région et aux initiateurs de ce mégaprojet, avec mes souhaits de plein succès. Dr. Mourad
Salam, C'est un projet qui nous tient tous à coeur, nous fils du sud. On espère que ce projet, tres avangardiste, verra rapidement le jour et ne sera pas translaté vers d'autres lieux de notre pays. Et comme disait ma mère, quand le morceau de beurre est arrivé à la bouche de l'outre (?? ??????), il tombe par terre.
En tant que tunisien, même si je ne suis pas du sud, je suis fier de ce projet et j'emets l'espoir qu'il se transformera en réalité sur le terrain. A priori tout milite en sa faveur car, il se situe dans le droit fil des priorités de notre pays: Développement régional, énergies renouvelables, protection de l'environnement, création de nouveaux emplois, etc. Bravo à ses promoteurs et bonne chance à cette région chère à tous les tunisiens.
Bravo et encore bravo! C'est vraiment le genre de projets dont notre pays a grandement besoin. Amira, enseignante
Bravo! c'est un projet qui crée réellement de l'espoir chez nous les jeunes surtout. Mes souhaits de beaucoup de succès. Mounira, cadre.
Voici un projet qui honore notre pays et nous donne beaucoup d'espoir. J'espère qu'il béneficiera de l'appui des autorités concernées, car une véritable volonté collective est nécessaire pour concrétiser un tel projet. bravo! Omar, cadre.
J'ai scrupuleusement suivi le séminaire, ce qui a été dit, dans toutes les langues, ce qui n'a pas été dit, ce que dit l'opinion publique...., et quand même, je crois que c'est un très bon projet. Un peu précipitée, hative, mais l'idée est géniale et les phases de l'étude et la conception, doivent être accomplies le plus vite possible. Malgré ma lucidé, je dis bravo aux organisateurs et bon courage.
Merci à leaders de nous informer des idées novatrices qui servent réellement le pays et les tunisiens. Ce projet mérite tous les encouragements. Mené par un grand scientifique, il ne peut que réussir, pourvu que des gens de mauvaise foi- il en existe malheureusement- ne viennent pas en freiner la mise en oeuvre. Bonne chance! Lotfi, ingénieur
Excellent projet qui répond au développement durable de notre pays. Grand merci à ses initiateurs et bonne chance. Merci également à leaders de rapporter ce genre d'informations utiles et enrichissantes. menel
Il suffit de lire la grande nouvelle de ce jour: http://www.swissinfo.ch/ara/front.html?siteSect=105&sid=10943488&cKey=1247473520000&ty=st pour se rendre compte de la grande valeur de nos jeunes talents délaissés et pour comprendre l'urgence de passer à l'acte!!!! ou bien lire cette dépêche de l'AFP de ce jour 13 juillet: Des sociétés rêvent de fournir l'Europe en énergie propre depuis l'Afrique Par Laure FILLON =(INFOGRAPHIE+PHOTO)= MUNICH (Allemagne), 13 juil 2009 (AFP) - Douze entreprises, en majorité allemandes, ont donné lundi le coup d'envoi d'un projet pharaonique, de 400 milliards d'euros: un vaste réseau de centrales solaires dans le nord de l'Afrique et au Moyen-Orient pour alimenter l'Europe en énergie "propre". Un protocole d'accord a été signé à Munich (sud) pour la création d'un bureau d'études. Parmi les sociétés participantes, qui n'apparaissent ni comme des philanthropes ni comme des fantaisistes: les géants allemands de l'énergie EON et RWE, le réassureur Munich Re, la banque Deutsche Bank, des fabricants de solaire comme l'espagnol Abengoa Solar, l'algérien Cevital et la fondation porteuse de ce projet, nommé "Desertec". Le bureau d'études, qui sera créé d'ici fin octobre, élaborera des plans d'investissement réalisables au cours des trois prochaines années. Sur le papier, Desertec apparaît comme la solution à tous les grands défis environnementaux et économiques actuels. Il promet de couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l'Europe et "une part considérable" de ceux des pays producteurs, de réduire la production de CO2, mais aussi de dessaler l'eau de mer pour fournir de l'eau potable aux populations locales et contribuer à leur développement. Le principe: un réseau de centrales thermiques solaires disséminées du Maroc jusqu'à l'Arabie Saoudite et qui serait relié à l'Europe via des câbles électriques sous-marins. "Aujourd'hui, nous avons fait un pas en avant" vers sa réalisation, s'est réjoui Nikolaus von Bomhard, patron de Munich Re, lors d'une conférence de presse. Mais de nombreuses questions ne sont pas résolues, comme les lieux d'implantation de ces installations, leur date de mise en service, le coût du courant produit, le bénéfice qu'en tireront les pays africains et arabes, le manque de stabilité politique dans certaines régions productrices et le financement de ce projet, dont le coût est estimé à 400 milliards d'euros. Aucune réponse claire n'a été apportée lundi, les promoteurs de Desertec arguant que c'est à présent le travail du bureau d'études d'y répondre. Pour autant, ils ont défendu la viabilité du projet, qui fait l'objet depuis plusieurs semaines d'un énorme battage médiatique. Pour Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, il est judicieux de s'installer en Afrique car "les sites de production sont plus ensoleillés" que dans le sud de l'Europe. Il a également rejeté les risques terroristes, faisant valoir au contraire que l'apport de Desertec au développement économique de ces régions pouvait contribuer à leur stabilité politique. Si ce projet pharaonique doit voir le jour, ce ne sera pas demain. Ces plans sont en effet conçus à l'échelle de 2050 (même si des installations devraient être construites avant), la question de son financement n'est pas réglée et il aura besoin du soutien des politiques. La chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont déjà salué l'initiative, mais Desertec n'échappe pas aux critiques. Pour le député social-démocrate allemand Hermann Scheer, pas besoin d'aller en Afrique pour fournir de l'énergie propre à l'Europe. "Nous pourrions investir les 400 milliards d'euros ici", explique-t-il à l'AFP, défendant l'idée d'un réseau décentralisés d'opérateurs dans les énergies vertes, plutôt que de le laisser aux mains d'un monopole de grandes entreprises. D'autres doutent des chances de développement pour les pays producteurs et pensent que l'intérêt défendu est avant celui de l'Europe. Ce que le quotidien Handelsblatt résume en un mot: "éco-colonialisme".
Bravo, c'est le future proche de nous j'attend et nous attendons tous quand ce projet verra le jour Sami GZIGUEZ
Bravo et bon courage pour un avenir meilleur.