Béji Caïd Essebsi candidat d'Al-Joumhouri à la présidence en cas de nouvelle période transitoire
Le directeur exécutif d’Al-Joumhouri, Yassine Brahim, a déclaré que son parti propose Béji Caïd Essebsi comme président de la République de la prochaine période transitoire en cas de report des élections pour après juin 2012.
« Pour nous, Béji Caïd Essebsi est la solution pour l’étape à venir. Son investiture comme président de la République enverrait des signaux rassurants aux plans intérieur et extérieur. Ceci, évidemment, au cas où toutes les parties optent pour un gouvernement d’union nationale (…)qui comprendrait les islamistes et les progressistes. Le peuple tunisien en déduirait une volonté de construire la démocratie sur la base du consensus. L’étranger y verrait, de son côté, un signe d’ouverture des islamistes aux autres courants », a déclaré en substance M. Brahim dans une longue interview qui quotidien d’expression arabe « Le Maghreb ».
En cas de candidature séparée, Ahmed Néjib Chebbi est « le candidat naturel » du parti Al-Joumhouri, a souligné M. Brahim, qui a argué du parcours militant de M. Chebbi à l’époque de Bourguiba et à l’ère novembriste. « Ses prises de position aux différentes étapes connues par le pays en font une personnalité politique et digne représentant du parti Al-Joumhouri. Si le Parti Démocrate Progressiste a échoué aux précédentes élections, les causes n’ont rien à voir directement avec la personne de Néjib Chebbi dont l’image avait été écornée par les intox des concurrents du parti », a-t-il dit.
M.Yassine Brahim a d’autre part admis certaines divergences entre Al-Joumhouri et Nida Tounes au sujet de l’architecture de la coalition à trois avec Al-Massar, notamment en ce qui concerne la manière dont Nida Tounes mène les pourparlers, sur fond d’interprétation et d’interférence des sondages d’opinion. L’autre point de divergence qu’il a évoqué tient au fait que Nida Tounes penche pour une coalition à cinq, alors qu’Al-Joumhouri veut s’en tenir à seulement trois partenaires. Mais le principal point de friction reste, pour lui, le problème des égos et des noms à présenter aux différentes élections présidentielle, législatives, municipales, voire régionales.
Lire aussi :
La petite phrase de Yassine Brahim qui a irrité le porte-parole de Nida Tounès
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Une Présidentielle à "deux têtes" augure d'un conflit interne au sein d'Al-Joumhouri qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour l'avenir de ce Mouvement et de l'opposition tunisienne d'une manière générale! M. Ahmad Néjib Chebbi et son Parti ont perdu les élections du 23 octobre 2011 parce qu'ils n'avaient pas un programme électoral clair et que leur seul cheval de bataille était l'animosité avec le mouvement d'Ennahdha! Le résultat des scrutins était une débâcle cuisante pour lui et pour son Parti! Cependant et afin de maximiser ses chances de réussite aux prochaines élections présidentielles, Al-Joumhouri devrait désigner et annoncer dorés et déjà un seul candidat, quel que soit le développement de la situation politique au cours des prochains mois. De l'avis d'observateurs politiques tunisiens et étrangers, il ne faut pas se faire trop d'illusions sur les prérogatives du prochain Président de la République qui, sans doute, n'aura pas les coudées franches pour changer sensiblement l'actuel paysage politique du pays...! D'ailleurs, ce qui se passe ces derniers jours en Egypte prouve avec pertinence que les peuples du Printemps Arabe n'acceptent plus l'hégémonie d'un Président dictateur comme Moubarek, Ben Ali, Ghaddafi, Ali Salah et les autres...! En Tunisie et depuis les élections du 23 octobre 2011, l'opposition s'est montrée trop brutale dans sa critique, divisée dans les coulisses, non imaginative dans ses programmes et incapable d'insuffler des alternatives sérieuses à l'actuel gouvernement, qui, lui aussi, s'est avéré faible, hésitant et trop divisé! Pour revenir à notre sujet, il va sans dire que M. Caid Essebsi est plus charismatique que son rival M.Chebbi. Et pour résoudre définitivement ce problème de concurrence entre les deux hommes, il serait peut être sage et équitable d'organiser prochainement un congrès d'Al- Joumhouri au cours duquel les responsables des partis concernés prendront une décision démocratique sur la désignation du prochain candidat d'Al Joumhouri aux élections présidentielles. Les belles paroles de M. Yassine Ibrahim envers M. Caid Essebsi et M. Chebbi ne résoudront pas le problème et ne feraient que retarder un conflit ouvert qui pourrait éclater de plein jour entre les deux hommes dont le militantisme et l'amour du pouvoir leur sont communs!!
l'interet de BCE n'est que terminer en beaute sa vie politique
Je ne pense pas que la candidature de BCE à la présidence en cas de période transitoire soit une bonne chose. Bien que j'apprécie BCE, je crois qu'il y a intérêt à le laisser loin de toute négociation sur une éventuelle candidature . Si Béji doit être épargné, sa place doit être celle d'un PARAIN, un LEADER,présent pour conseiller,orienter, négocier, tempérer...mais plus jamais pour diriger le pays. Pourquoi? Parce que son nom et son action ont été ternis par ses adversaires qui ont réussi à retourner contre lui plus de la moitié de Tunisiens : les uns en raison de son âge avancé, les autres pour sa soi-disant appartenance au RCD, d'autres encore pour son opposition aux partis islamistes...Aussi, des déclarations de cette nature ne peuvent que créer des problèmes plutôt que d'en résoudre.
Pour une union durable et fructueuse pour la Nation, les composantes de cette union se doivent le respect mutuel et éviter de chercher à se nuire en rappelant au partenaire ce que ses ennemis lui reprochent. Nida Tounès mène son combat avec toute la dignité et le patriotisme requis.Il n'a pas de taches pour se maquiller et n'a point de tare ni de tort à se reprocher. Il a opté pour l'ouverture sur toute la nation sans recours à l'exclusion .
Génial.Et le premier ministre????
Monsieur Yassin Brahim, je salut votre initiative, je pense comme vous que M. B.C.E. est le seul homme qui peut sauver le pays, un journal Français titré B.C.E. est le second BOURGUIBA, et quand on voit les réalisations historiques de BOURGUIBA, éducation, santé, émancipation de la femme, politique internationale, son clairvoyance au sujet du problème palestinien, etc. etc, on voit que BOURGUIBA était un homme hors du commun, il a sortit la Tunisie du néant, je pense qu'aucun chef d'état au monde n'a autant fait pour son pays, c'est le père de la Tunisie moderne, à mon avis B.C.E ou rien.
