STB: dialogue de sourds entre direction et syndicats

La direction de la Société Tunisienne de Banque a qualifié d’incompréhensible la volonté d’escalade affichée par les syndicats du personnel qui envisagent une grève dans les jours qui viennent. Taxant les griefs avancés de contrevérités, la première responsable de la banque publique impute le durcissement de l’attitude des syndicats aux récentes nominations décidées à la tête des filiales de la STB et « pourtant avalisées par le ministère de tutelle et validées par le Conseil d’administration depuis avril dernier ».

« La vraie et principale raison de la crispation du partenaire social, c’est ça et rien d’autre», a affirmé mercredi Mme Samira Gharbi lors d’une conférence de presse, critiquant l’attitude des syndicats qui prétextent vouloir être associés au processus des nominations et réclament la priorité d’embauche pour leurs enfants.

S’agissant de l’accusation qui lui est faite, dans la motion syndicale, de ne pas s’impliquer suffisamment dans « le combat contre la corruption et les personnes suspectées de malversations au sein de l’établissement », la PDG a affirmé avoir saisi, dès sa nomination, l’instance générale de contrôle du ministère des Finances toutes les données à même de lui permettre de faire convenablement son travail et avoir transmis à la justice, dès février 2012, un rapport circonstancié sur tous les faits controversés antérieurs, outre le lancement d’une demande d’audit externe généralisé (full audit) pour faire définitivement le point de la situation de la banque.

A l’absence de vision stratégique alléguée par les syndicats, la PDG a rappelé qu’à sa nomination, en mai 2011, elle avait trouvé la STB dans une situation financière en déséquilibre, marquée selon elle par le non respect des normes de gestion prudente et une crise de liquidités.