Décidément, le parti de Rached Ghannouchi n'est plus ce qu'il était
L'élu d'Ennahdha à l'assemblée nationale constituante, Abou Yaarab Marzouki a annoncé mercredi sur sa page facebook sa démission de l'ANC. Cette décision a été confirmée par Ennahdha sur son site officiel. Il a été immédiatement remplacé par Warda Turki, candidate de ce parti sur la liste de la circonscription de Tunis I.
Sur sa page facebook, Marzouki s’en prend vivement à son ancien parti qu’il accuse d’avoir tourné le dos à ses principes qui consistent selon lui «à libérer l’appareil de l’Etat et à respecter le principe de l’égalité entre les citoyens dans l’exercice des fonctions, à l’exception des postes politiques qui sont liés à l’alternance au pouvoir». Il a précisé à cet égard qu’Ennahdha, en agissant de la sorte, ne fait que consacrer des pratiques qui consistent à combattre le mal par le mal et à distribuer le butin au sein du gouvernement, aux proches et aux amis sans tenir compte du principe «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut», ajoutant que si ce principe avait été appliqué, nombre de ministres du gouvernement sortant n’auraient pas été reconduits dans le nouveau cabinet.. Il a enfin reproché à la direction actuelle du mouvement de ne pas suivre les conseils qui leur sont donnés».
C’est assurément un coup dur pour Ennahdha, pour plusieurs raisons : d’abord, si l’on excepte le cas de l’élue, Fattoum Attia qui a démissionné puis s’est rétractée devant les pressions dont elle a fait l’objet, M. Marzouki est le premier élu d'Ennahdha à présenter sa démission du parti, de l’ANC et même de son poste de ministre-conseiller. Son départ fait voler en éclats cette vision idyllique d’un parti pas comme les autres, celle d’une grande famille où règne une osmose parfaite entre les militants et la directionEnsuite, Marzouki n’est pas un militant comme les autres. C’est un brillant universitaire qui bénéficie d’un prestige certain au sein du mouvement au point d'y exercer un véritable magistère.
Quand on sait que ce départ intervient après la démission de Hamadi Jebali, les critiques acerbes de Cheikh Mourou contre la direction et les prises de position de Samir Dilou, on se dit que, décidément, le parti de Rached Ghannouchi n’est plus ce qu’il était.
Hédi
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Comme nous l'avions prédit il y a bien des semaines, la cohésion d'ennahdha s'effrite. C'est le véritable naufrage et probablement le déclin , voilà quand l'absurdité devient évidence ! Il va bien falloir se réveiller un jour ! Sachez que l'on fonce tête baissée vers un point de non-retour. schéma classique me diriez-vous !! les responsables font semblant d'être désolés et se tiennent bien au chaud dans leurs bureaux confortables ? Pendant que les Tunisiens dont beaucoup d'associations de la société civile bénévoles se battent sans relâche contre le spectre de corruption Et oui, tous ces médiocres planqués ne voient rien d'autre que leur petit confort ! Prestige, drôle de nom pour une poubelle ! Dites- nous chers fidèles et serviteurs divins d’Ennahdha et de son protégé, le CPR. Qu'est ce que vous manigancez bon Dieu ? combien la politique à mon sens a perdu son prestige, sa lucidité et sa valeur et c’est rabaissée ! combien je la déteste ,elle est répugnante.
Ca nous fait de belles jambes une informaton pareille.Etre hônnete pour fuire le combat et sa responsabilté c'est quoi ça ????Allah youster des amateurs dans la politique.Un metier de politicien n'est facil,il fait escinter celui qui l'exerce sans souffle.
Voilà un homme qui a le sens des priorités et des urgences, qui met les intérêts nationaux au dessus de toute considération. BRAVO MR Yaareb MARZOUKI, les Tunisiens n’oublierons jamais cela. La loyauté et la fidélité ne peuvent être qu'à la nation tunisienne qui vous a vu naitre et grandir. Un homme libre ne jure jamais sa loyauté à un individu. On a bien vu ce qu'a fait la loyauté aux individus/hommes du temps de ZABA. Dénoncer les agissements d’Ennahdha en ces temps durs pour la Tunisie est un acte de bravoure et une marque de courage. C’est le meilleur cadeau qu’un homme politique peut et doit faire à son pays. Ce que vous annoncez n'est pas une surprise pour les Tunisiens : le clientélisme, la répartition du butin, le financement et le soutien inconditionnel des LPR, la trahision de la cause essentielle de la révolution, l’usurpation du pouvoir à des fins personnelles, le non respect des engagements politiques....etc....etc Nous l’avons dénoncé dès les premiers mois du gouvernement de JEBALI. Malheureusement MR JEBALI n’avait pas le courage qui l’honnêteté de le dénoncer. À votre différence MR JEBALI, et malgré son départ du gouvernent, a trahi la Tunisie et les tunisiens en gardant un silence complice et criminel sur les agissements de son parti et notamment de son Leadership. Il est responsable de tous les crimes et des injustices qui ont été commis depuis son arrivée au pouvoir. Et s’il a un minimum de foi et crainte de Dieu il comprend que c’est un procès pénal que les Tunisiens lui ont déjà entamé le jour du jugement dernier. Nulle ne viendra le sauver, il sera face à ces actes.