Nouveau gouvernement: Cherchez la femme
Au début de l’indépendance, la condition féminine étant ce qu’elle était, on a dû faire appel à un homme pour diriger la section régionale de l’Union nationale des Femmes deTunisie (UNFT) dans le sud. Aujourd’hui, les femmes tunisiennes représentent 60% de la population estudiantine et sont souvent majors de leur promotion et 40% dans la magistrature. Elles sont largement majoritaires chez les médecins et dans les professions paramédicales ainsi que dans le corps enseignant. Et pourtant, le nouveau gouvernement ne compte qu’une ministre, en charge bien sûr des affaires de la femme (Sihem Badi), et deux secrétaires d’Etat, Leila Bahrya aux Affaires étrangères et Chahida Frej Bouraoui, à l'Habitat.
Soixante ans après la promulgation du Code du statut personnel, on en est encore au stade des femmes alibis. L’ancien ministre des affaires étrangères qualifiait le précédent gouvernement de «plus fort de l’histoire de la Tunisie», le nouveau est sans doute le plus misogyne des trente dernières années. Le comble de la maladresse, c’est qu’il a vu le jour un 8 mars qui se trouve être la journée mondiale de la femme.
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Nous sommes encore là ? Avançons c'est de l'acquis sans retour sur les decsions bien fondées et dont les resultats positifs sont confirmés.Nous sommes en retard pour arriver au niveau du monde avancé....