Mouhanned à la rescousse du tourisme turc

Savez-vous quelle est actuellement la destination préférée des touristes arabes ( y compris Tunisiens), devançant de plusieurs longueurs Londres, Paris, Beyrouth ou le Caire? La Turquie. Non seulement pour le shopping, ses monuments historiques et la beauté de ses paysages mais aussi pour...ses feuilletons. A l'instar du film, " Bienvenu chez les Chtis " qui avait provoqué, il y a deux ans, une véritable ruée des touristes français vers les lieux de tournage du film dans le Nord-Pas de Calais, région qui n'était pas auparavant particulièrement prisée.

Les touristes arabes auront donc le loisir de visiter les lieux de tournage de leurs feuilletons préférés et avec un peu de chance rencontrer leurs acteurs. Une bouffée d'air pour le tourisme turc qui en avait bien besoin par ces temps de crise. 

Qu'ont donc de si particulier, ces feuilletons turcs pour susciter autant d'engouement auprès de tous les publics arabes sans exception. A vrai dire, pas grand chose. Une production qui oscille entre le mélodrame larmoyant à l'égyptienne  et le thriller de série B avec des digressions inutiles pour allonger la sauce.

Le tout servi par des acteurs au jeu stéréotypé et en tout cas pas très convaincant. Seulement il y a Mouhanned, beau comme un dieu pour qui la gent féminine arabe de Tanger à Dubaï a, paraît-il, les yeux de Chimène.

Tout comme la Française, Brigitte Bardot qui, en son temps, rapportait à son pays autant de devises que Renault, Mouhanned, prénom d'un des personnages qui l'avait fait connaître auprès des publics arabes est en train de rendre un fier service à son pays. 

Et même s'il ne joue pas dans tous les feuilletons, il a contribué à populariser la production turque dans les pays arabes. Et à ce niveau, les turcs doivent beaucoup aux Syriens qui ont eu l'idée géniale de doubler ces feuilletons en dialecte syrien, désormais compréhensible par la majorité des téléspectateurs arabes.

Des feuilletons  pour attirer les touristes arabes en Tunisie? Pourquoi pas à condition que les privés s'y mettent. A l'instar de l'Egypte, de la Syrie et peut-être demain du Maroc.