Pourquoi l'Utica ne veut plus de l'appellation « hommes d'affaires »

Les adhérents de la centrale patronale ne veulent plus êtres qualifiés d’hommes d’affaires. L’appellation été tellement chargée de connotations négatives que la présidente de l’Utica, pense à la changer. « Hommes d’affaires » renvoie plus selon certains à affairisme et véhicule une image éloignée de celle de l’investissement et de la bonne gestion, laissant planer un doute sur la rigueur, la conformité à la réglementation et la rectitude. Pour le moment, aucun choix définitif n’a été fait, mais elle pense à d’autres termes comme investisseurs, employeurs, entrepreneurs.

En fait, au-delà du simple changement d’appellation, c’est à une mutation totale d’image que Ouided Bouchammaoui entend engager. « Artisans, petits métiers, commerçants, industriels et dans les services, nous nous consacrons au travail, faisons face à tant d’entraves et nous nous employons à créer des emplois et de la valeur, souligne-t-elle. Nous ne pouvons guère accepter que notre image soit ternie. Aussi, nous tenons à l’indépendance de notre organisation à l’égard de tous et refusons la moindre tentative de sa récupération ou de sa politisation », ajoute-t-elle dans un message clair qu’elle a tenu à adresser.

Recevant mercredi matin les média lors d’un petit déjeuner en présence des principaux dirigeants de la centrale patronale et ses proches collaborateurs, elle a également sollicité l’appui des journalistes pour soutenir les efforts contre la contrebande et le commerce parallèle. « Cette économie parallèle, a-t-elle martelé, est gravement périlleuse tant pour les industriels et commerçants, mais aussi la fiscalité et le consommateur du fait de l’absence de contrôles technique et sanitaire. » En fait, Bouchammaoui vise beaucoup plus les gros bonnets de la contrebande, plutôt que les touts petits revendeurs qui faute d’emploi, s’adonnent à ce genre de commerce précaire. Elle ne cache pas en effet qu’une stratégie efficace contre l’économie informelle, exige une traque soutenue des contrebandiers.