Après la destitution de Morsy, l'Union Africaine suspend l'Egypte

Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine a suspendu vendredi la participation de l'Egypte à l'organisation panafricaine, après le renversement par l'armée du président égyptien Mohamed Morsi. L'UA a pour politique de suspendre tout Etat-membre où se produit un « changement inconstitutionnel de pouvoir ».

Pour sa part, le gouvernement tunisien a exprimé dans un communiqué publié vendredi son « attachement à la neutralité de l’institution militaire et le refus de toute ingérence dans la vie politique et atteinte à la légitimité des urnes. De ce fait, il considère que l’immixtion de l’armée, la destitution d’un président élu et la suspension de la constitution constituent une violation des fondements de l’Etat démocratique, outre le fait il est rejeté par la communauté internationale et la Charte de l’Union africaine». De même qu’il dénonce les arrestations dans les rangs des politiques et des journalistes et la fermeture des médias, il « appelle l’Egypte avec toutes ses composantes à faire prévaloir l’intérêt supérieur de l’Etat, à préserver l’union nationale et la paix civile et à l’accélération de la normalisation de la situation par le dialogue et le consensus pour al reprise du processus démocratique ».

A Genève, la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme des Nations Unies, Navi Pillay, a appelé « au respect des libertés fondamentales en Egypte» et s'est déclarée «préoccupée» par les informations sur des arrestations en masse de dirigeants de la confrérie des Frères Musulmans.