Interview de A.Larayedh : il a voulu rassurer, mais a-t-il convaincu ?
L’interview accordée par le Chef du gouvernement, Ali Larayedh, à quatre stations de radio nous a laissés sur notre faim, sans doute parce que nous nous attendions à des scoops, d’autant plus que cette intervention constituait une première sur le plan technique. De toute évidence, M. Larayedh n’en avait pas. Par contre, il a tenu à rassurer : sur la question sécuritaire, même s’il a reconnu que «le dossier du terrorisme n’est pas clos», sur l’affaire Belaid « l’enquête se poursuit et 80 cadres du ministère de l’intérieur sont sur l’affaire», sur le mouvement Tamarod, « un clone du mouvement du même nom en Egypte qui constitue un danger pour le processus démocratique », sur les élections « qui auront lieu probablement avant la fin de l’année s’agissant des présidentielles et au début de 2014 pour les législatives», sur le rendement du gouvernement qu’il qualifie de «satisfaisant», tout en démentant les rumeurs de remaniement, sur la situation économique «on s’attend à un taux de croissance de 3%», mais reconnaît un recul «qui peut aller jusqu’à 3%» pour le secteur agricole, du fait de la sécheresse dans certaines régions. Reste à savoir s'il a été convaincant ?
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L’interview généreusement accordé par le chef du Gouvernement se veut rassurant et un tantinet prometteur. Dans ses réponses, le Chef du Gouvernement Ali Larayedh fait de la prose où les mots galvaudés sont de loin plus nombreux que les idées nouvelles. En homme politique retors, il n’hésite pas à faire semblant d’ignorer l’étiquette. Rien de nouveau à part les promesses. A mon humble avis ses interlocuteurs n’ont pas su lui poser des questions relatives aux idéologies islamistes, notamment l’idéologie d’Ennahdha. Je ne sais pas si on lui a parlé de la Fetwa administrée hier dimanche par sa sainteté Karadhaoui sur la non moins sainte Al-Jazirah. Sa sainteté Karadhaoui a déclaré sans ambages et en toute clarté que toute personne qui entraverait l’application de la chariaa doit mourir et il a souligné sa fetwa en disant qu’il faut le tuer sans hésitation. J’aurais souhaité entendre la réaction de Monsieur le chef du gouvernement en tant que Nahdhaoui sur cette Fetwa lancée on air au moment où l’Egypte risque la guerre civile : c’était un véritable appel au meurtre. Hélas ! Karadhaoui a de nombreux adeptes en Tunisie.
Rien de nouveau sous le soleil nadhaouite...
En ce qui concerne les LPR, il ne faut que Mr. LAARAYEDH essaie de nous faire voir rouge dans un carreau bleu.Ce n'est pas parce qu'un mouvement criminel change de nom qu'il devient subitement un exemple d'honnêteté.Ce mouvement doit figurer sur la liste noire des mouvements terroristes et être interdit purement et simplement. A vérifier.