Said El Aidi et 100 autres dirigeants quittent Al Jomhoury
Ils voulaient continuer à se laisser convaincre mais ils ont fini par démissionner eux aussi d’Al Jomhoury, le soir-même de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Said El Aidi et une centaine d’autres dirigeants ont annoncé jeudi soir leur décision qui fait suite, près de trois semaines après celle de Yassine Brahim. Il s'agit notamment de Maher Hanine, Slim Azzabi, Dr Mohamed Aloulou (ancien ministre de la Jeunesse et du Sport), Faouzia Charfi (ancienne secrétaire d'Etat à la Recherche Scientifique), Dr Slaheddine Sellami (ancien ministre de la Santé), Youssef Chahed, Mehdi Houas (ancien ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme), Abdelaziz Rassaa (ancien ministre de l'industrie et de l'Energie et bien d'autres.
Ebranlés par le meurtre de Brahmi, et estimant que la décision prise par Al Jomhoury ces dernières semaines « de desserrer l’étau autour de la Troïka et de revoir le positionnement du parti constitue une erreur historique » auquel ils s’étaient opposé et signalé sa gravité, ils considèrent impératif de rompre avec les pratiques désuètes qui ont jusque-là prévalu, notamment la rupture totale avec Ennahdha et ses composantes.
Tout en faisant assumer la Troïka au pouvoir la responsabilité de la situation et demandant la levée de l’immunité parlementaire de Sahbi Attig, ils ont appelé a la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale constituante et la formation d’une gouvernement de salut public, n’hésitant pas à appeler à la désobéissance pacifique et aux sit-ins dans les places publiques jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.
Ci=après le texte de la démission collective et la liste de ses signataires:
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quel tsunamis!!!!!!!!!!!!!! mais c'est qui arrive quand on veut prendre des virages à 180° et tromper ses positions et ses engagements!!!!!!!! la famille démocratique n'avait vraiment pas de ça en temps durs
On n’est pas habitué à la démocratie, aux compromis pour avancer. Soyons tolèrent avec cette jeune démocratie sinon chacun veut être président d'un parti.espérons que ceux qui demandent la dissolution de la ANC et du gouvernement, comprendront que c'est inutile vu qu'on pourrait difficilement nous mettre d'accord s’il n’y a pas de compromis, heureusement qu’il y’a l’ANC élue par le peuple
Les démissions successives de ces derniers jours et par douzaines d’Al Joumhouri ne feront qu'affaiblir aussi bien Al Joumhouri que Nida Tounès et par voie de conséquence le nouveau rassemblement politique de l'Union pour La Tunisie ! En effet, le grand perdant des ces démissions n’est pas seulement Néjib Chebbi qui a toujours rêvé de devenir Président de la République… ! Et l’on se demande aujourd’hui si les dirigeants politiques de ces partis sont déjà conscients des conséquences destructrices de ces démissions ? Néjib Chebbi et Béji Caid Essebsi étaient jusque là les deux grands piliers du centre politique en Tunisie. Suite auxdites démissions qui choquent des milliers de Tunisiens, le premier champ de bataille intra-partite sera pour commencer Nida Tounès, auquel se rallieront les démissionnaires d'Al Joumhouri. Parmi ces démissionnaires certains, qui ont déjà savouré le pouvoir en tant que ministres au gouvernement Caid Essebsi, réclameront sans aucun doute des postes de commandement au sein de Nida Tounès et plus tard au sein de l'Union pour la Tunisie ! Ceci dit, l’affrontement entre ces démissionnaires d’Al Joumhouri et les dociles « chouchous » de Caid Essebsi au sein Nida Tounès serait presque inévitable ! En effet, ce tremblement de terre au sein d’Al Joumhouri divisera l’opposition centriste et aura des conséquences néfastes sur certains partis de l’opposition tunisienne qui, faute de programmes politiques clairs et d’alternatives sérieuses par rapport aux partis au pouvoir, essayent, aujourd’hui et surtout après l’assassinat lâche et criminel du martyr Mohamed Brahmi, de renverser le pouvoir par des manifestations anarchiques et une logique insurrectionnelle de la rue… ! Nida Tounès et l’Union pour la Tunisie ne doivent pas être des ramassis de démissionnaires et de mécontents venant d’autres partis de l’opposition. Au contraire, ils doivent se distinguer par rapport aux partis de la Troika et aux autres partis de l’opposition par la génialité de leurs idées et la consistance de leurs programmes politiques susceptibles de séduire et de convaincre les Tunisiens, aux prochaines élections. Dans cette perspective, l’opposition tunisienne doit saisir une bonne fois pour toute que seules des élections démocratiques, indépendantes et transparentes permettraient de détrôner dignement et démocratiquement la Troika du pouvoir et que toute tentative de renverser le pouvoir par l’anarchie et les manifestations ne ferait qu’engouffrer notre pays dans une guerre civile destructrice, mettant ainsi en péril nos biens et nos acquis et le présent et l’avenir de nos enfants !