La même arme qui a tué Chokri Belaid a tué Mohamed Brahmi
Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a indiqué que la même arme semi-automatique de calibre 9mm qui a servi pour assassiner Chokri Belaid a été utilisée jeudi 25 juillet pour tirer sur Mohamed Brahmi. Les similitudes portent aussi sur la tactique utilisée lors de l'attentat ( le repérage des lieux avant le crime, le nombre d'exécutants, l'utilisation d'une vespa et les tirs à bout portant sur la victime). Il a ajouté que l’un des principaux suspects dans ce dernier attentat est Boubaker Hakim, un élément salafiste extrémiste qui figure parmi les suspects dans l’assassinat de Chokri Belaid ce qui pose de sérieuses questions quant aux rapprochements entre les deux attentats.
Ben Jeddou a précisé que la récente arrestation d’un suspect dans le meurtre de Belaid a révélé l’implication de Hakim ce qui a permis de le pourchasser activement jusqu’à retrouver sa trace dans une maison à la Cité El Ghazala. La descente effectuée n’av pas permis de mettre la main dessus, ayant pris la fuite, mais de trouver un pistolet, des munitions et deux bombes grenades. Boubaker halim est connu des services de police pour avoir été impliqué dans des opérations d’introduction clandestine d’armes en Tunisie et de leur transport de la Cité El Khadhra à la Minihla et Douar Hicher. Aussi, il a été établi qu’il est en contact avec Kamel Gadhgadhi, suspect numéro 1 dans le meurtre de Chokri Belaïd.
Selon la fiche d’identité présentée lors de la conférence de presse du ministre de l’Intérieur, Boubaker Ben Habib Hakim est né à Paris le 1er août 1983 et se présente comme un travailleur tunisien à l’étranger.
Lire aussi
Mutation du chef de district de Police de l'Ariana avant l'assassinat de Brahmi : fausse rumeur
La liste des terroristes impliqués dans les assassinats de Belaïd et Brahmi
- Ecrire un commentaire
- Commenter
C est dans le calme qu il Faut prendre les decisions. Ne vous laissez pas bousculer et prenez soin de vous et de notre tunisie
Cette conférence de presse reflète une flagrante incompétence des services chargés de des enquêtes relatives à la violence et à l'assassinat des martyrs de la nation Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.Le ministre de l'intérieur donne l'impression qu'il a reçu des instructions pour ne pas tout dire. Pourquoi ce discours sélectif? Pouquoi ces silences et ces points de suspension? Responsable devant la Tunisie au présent et au futur, le gouvernement se doit de se reconnaître dépassé par les événements et coupable d'un excès de tergiversation et d'impéritie dans la gestion des affaires du pays. Dans ces conditions que faire? Il faut s'inspirer de ce qui se passe de par le monde démocratique: quand on est fatigué, on passe la main.
