Quand Ghannouchi rend un hommage appuyé aux destouriens et aux communistes
Dans une interview à la Presse, Rached ghannouchi s’est dit prêt à de nouvelles concessions notamment celle de retirer le fameux article 141 du projet de constitution contesté par l’opposition. En contrepartie, il a exclu «toute démission du gouvernement sous la pression de la rue».
«Dans les régimes démocratiques, les manifestations ne changent pas les gouvernements, c'est bien dans les régimes dictatoriaux qu'une manifestation est en mesure de faire tomber le régime» a-t-il noté. «Malheureusement chez nous, à chaque fois qu'une tragédie se produit, on crie immédiatement à la dissolution du gouvernement et du parlement».
Mais la grande nouveauté dans cet entretien, c’est l’hommage aussi appuyé qu’inattendu rendu au parti destourien «que ce soit le néo destour ou l’ancien qui a conduit la lutte pour l’indépendance, ou le parti communiste, c’est une partie de notre histoire qu’il ne faut pas occulter, minimiser ou lui porter atteinte. Nous avons besoin de nous réconcilier avec notre histoire. Il ne faut pas qu’il y ait un vide dans notre édifice historique».
Dans un autre passage, il affirme que « nous ne pouvons pas sauter 60 ans de notre histoire comme s’ils n’avaient jamais existé. Nous devons considérer que l’histoire de l’Etat de l’indépendance est une partie de notre histoire dont nous sommes fiers. Nous estimons que les martyrs de l’indépendance sont nos martyrs quels que soient les partis auxquels ils appartiennent, qu’ils soient yousséfistes ou bourguibistes»
C’est à se demander s’il s’agit de la même personne que celle qui a toujours refusé de saluer la mémoire de Bourguiba alors qu’il l’a fait pour Ben Laden, qui n’a cessé depuis deux ans de médire de lui, de comparaître son legs à une « entreprise d’acculturation» et à «un champ de ruines», qui a donné ses instructions pour ne pas fêter le 20 mars. Sur sa lancée, le chef d’Ennahdha fait l’éloge du statut personnel «qui s’inscrit dans l’ijtihad» et cite trois grandes figures du mouvement féministes: Béchira Ben Mrad, Radhia Haddad et Fatma Ben Ali «une militante zeitounienne», selon lui.
Comment expliquer ce virage à 180° ? S’agit de l'un des ces replis tactiques dont les islamistes ont le secret ou du résultat d'un « effort de synthèse de notre histoire»?
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Qui peut croire ce que dit ce type? il ne recule que quand la pression de la société civile est trop forte, puis il recommence à essayer d'introduire des nouvelles lois scélérates, anti femme, anti démocratique, théocratiques et extrémistes
Pas de confiance à ce traitre de la patrie. Cela me rappelle le "??????" de ZABA. Si Rached : game is overs. Je vous le dis dans une langue, qu'il me semble, vous la comprnez plus que les cris du peuple.
Ce serait trop facile de vouloir sortir de l'impasse en disant le lendemain le contraire de la veille. Venant d'un tel personnage, ces propos sur l'histoire de la Tunisie et sur ses acquis ne sont ni sincères, ni crédibles. Ils ne valent rien. Une telle attitude est moralement méprisable et politiquement dangereuse.
Sans trop insister sur les raisons de revirement du chef du parti islamiste Ennahdha,prenons en acteet reconnaissons qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire
Le requin est aux abois? Croire à ses paroles c'est croire l'ivrogne qui a pour crédit que le fond de a bouteille. Le bon musulman qui a préféré sa retraite à Londres et non en Arabie Séoudite.Kamel
Apparemment, vous connaissais rien sur ce monsieur. Et c'est pour cela vous parler d'u n virage de 180o. Ghannouchi a declaré que le statut personnel « s’inscrit dans l’ijtihad» depuis le 17 juillet 1988 (voir son interview avec Abdellatif Fourati paru dans le journal Assabah du 17 juillet 1988). Aussi, Ghannouchi a un problème avec Bourguiba, le dictateur, mais pas avec les destouriens et les fondements du parti du destour fondé par un Zitounien feu Cheikh Thaalbi.