Faire valoir la raison
La situation tourne au drame en Égypte. Les affrontements entre l'armée au pouvoir et les manifestants pro-Morsi génèrent des centaines de morts, des milliers de blessés et une profonde blessure que le peuple égyptien aura bien du mal à panser et encore moins à oublier.
- le pouvoir islamiste était en place depuis un an. Il y était arrivé à travers les urnes, lors d'élections que le monde entier avait saluées comme démocratiques et transparentes,
- les islamistes au pouvoir ont fait preuve d'une extrême indigence, d'une incapacité totale a gérer les affaires publiques, mais aussi et en même temps, d'un appétit féroce en matière de main mise sur l'État, l'administration centrale, régionale et territoriale.
- le quotidien des populations n'a cessé de se dégrader, avec les pénuries récurrentes, la flambée des prix, la fonte des réserves de changes et la perspective d'ajustements structurels sévères imposés de l'extérieur.
- Morsi n'était pas un démocrate, qu'il avait utilisé la démocratie pour arriver au pouvoir mais qu'il n'envisageait nullement de céder ce pouvoir un jour au nom de cette même démocratie,
- Nul ne pouvait se réjouir de voir l'armée descendre dans l'arène politique et casser le processus démocratique. On sait quand est ce qu'une armée prend le pouvoir (directement ou par personnes interposées). On ne sait jamais ni quand est ce qu'elle le restitue aux civils ni dans quelles conditions.
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- Dégradation de la sécurité, - Baisse vertigineuse du niveau de vie, - Chaumage stagnant, - Appétit démesuré des gouvernants quand au profit à tirer de leur période de gouvernance, - Retard flagrant dans l'écriture de la constitution et l'organisation des élections, - Confiance mise à mal entre le gouvernement et l'opposition, - Recul des investissements, Ces ingrédients sont autant de raisons qui risquent de mener à un scénario catastrophe. Avec moins que cela l'Egypte nous donne un exemple à éviter à tout prix.
Pour faire prévaloir la raison, il faudrait déjà avoir en face de soit des interlocuteurs raisonnables conscient des interets suprême de l'état et de son peuple ! Hélas les signaux lances par Ennahda et ses alliés n'augurent rien de bon !
Aucun gouvernement islamiste n'a quitté le pouvoir pacifiquement! Ennahda fera-t-elle exception? on ose l'espérer mais c'est peu probable!
Je partage une grande partie de ton analyse mais je fais tout d'abord le constat suivant: 1) Il est impossible dans la situation actuelle pour le parti Ennahdha d'avouer son échec de guider le pays. s'il le fait, il aura un problème vis-à-vis de sa base et un autre pour les prochaines élections puisque son programme a échouer. 2) Il me semble qu'il est plus raisonnable que aussi le gouvernement que le président de la république partent avec l'ANC une fois ses deux tâches terminées le 23 octobre 2013. 3) Après cette date un peut parler d'un gouvernement indépendant qui va sauver le pays et d'un nouveau président comme Ahmed Mestiri ... avec mes cordiales salutations mohamed DACHRAOUI
La création d'un gouvernement de compétences nationales jouissant de la confiance de la TROIKA et de l'opposition serait le seule moyen de sortir de la crise actuelle, de parachever rapidement la période de transition et de passer aux prochaines élections nationales qui doivent être impérativement surveillées et contrôlées par des organisations internationales spécialisées afin d’exclure toute tentative de falsification des élections, sachant qu’un grand dirigeant actuel de l’opposition en Tunisie s’est avéré – au vu de son propre mea culpa (!) - un grand professionnel de la falsification… ! Quand aux dirigeants d’Ennahdha, dont certains jeunes politiciens continuent encore de séduire bon nombre de Tunisiens, ils doivent mettre de l’eau dans leur « vin » et faire leur propre révolution interne en se libérant de plusieurs têtes archaïques et incompétentes et en se démarquant solennellement des extrémistes de tous bords avant qu’il ne soit trop tard… !
Les judicieuses propositions faites par Mr Radhi Meddeb sont par rapport à celles présentées et soutenues, bien avant lui, par l'UGTT et ses trois partenaires, sont dans la langue de la géométrie, comme deux triangles semblables. A mon humble avis, nous devons éviter de nous porter auteurs de propositions en laissant croire à leur originalité. Nous devons avoir le courage de saluer les propositions de l'UGTT en déclarant que nous les adoptons et les défendons.Remplacer le gouvernement et limiter le temps et les prérogatives de l'ANC, ce sont là les propositions de L'UGTT. Ceux qui les partagent, qu'ils le déclarent sans faire semblant d'en être les auteurs.Autrement, c'est la confusion.Soutenons donc les propositions de l'UGtt et crions le haut et fort.
Ceci est une réponse au commentaire de Si Hassine Fantar: Je vous renvoie à mon article du 28 juillet, donc une semaine avant l'initiative de l'UGTT , que je salue par ailleurs et que j'appuie. Vous verrez que les propositions que je reprends sont les miennes. Elles sont originales et antérieures à l'initiative de l'UGTT. Soyez donc plus humble et moins péremptoire. http://www.leaders.com.tn/article/radhi-meddeb-que-faire-une-sortie-de-crise-en-six-points?id=11938
un raisonnement objectif,mais tant que les anciens arnaques et les nouveaux ne seront pas derrière les barreaux le pays restera dans le chaos
M. Meddebi la Tunisie n'est pas l'Egypte certes mais nous avons le même mal qui nous range. Ce mal s'appelle "le cancer islamique" et je ne crois pas pouvoir envisager une démocratie avec une entité nationale qui ne respecte pas la différence et opte pour la violence.