Gouvernement de compétences : Ennahdha retire son veto
Ennahdha accepte finalement de discuter de la mise en place d'un gouvernement de compétences. Le parti islamiste ne semble plus exclure une éventuelle démission du cabinet dirigé par Ali Larayedh.Une concession de taille de la part de cette formation qui estimait jusque-là, ce point non -négociable. C’est là le principal résultat de la rencontre qui a eu lieu jeudi entre le secrétaire général de l’UGTT, Houssine Abassi et Rached Ghannouchi, le leader d'Ennadha. Ce dernier a déclaré que son parti considérait que l'initiative du syndicat ( à laquelle se sont associées l'UTICA et la LTDH) constituait un point de départ pour engager des négociations sur cette question.
Dans un communiqué, le parti islamiste a précisé que «le gouvernement ne va pas démissionner et poursuivra sa mission jusqu'à ce que le dialogue national aboutisse à une solution de compromis qui garantisse l'aboutissement de la transition démocratique et l'organisation d'élections libres et justes».
L'initiative de sortie de crise formulée par la centrale syndicale prévoit la mise en place d'un gouvernement apolitique et le maintien de l'Assemblée nationale constituante.
Le secrétaire général de l'UGTT devra à présent obtenir l'accord du Front du salut qui regroupe le Front Populaire, l'Union pour la Tunisie, l'Alliance démocratique ainsi que des indépendants. Un rencontre est prévue à cet effet dans la journée.
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Il y a anguille sous roche pour ne pas dire un guet-apens et ne pas parler de mauvaise foi.Le parti au pouvoir semble adopter une stratégie qui consisterait à gagner du temps grâce à d'interminables négociations qui ne devraient pas aboutir. Mais nous ne sommes pas face à Israël: la démission du gouvernement Larayadh doit être une condition préalable à la mise en place de la table des négociations.
C’est une manière d’absorber la colère de la rue. Et d’ouvrir des discussions interminables. Et d’avoir le temps d’occuper les lieux stratégiques de l’administration pour garantir les prochaines élections si jamais elles y seront un jour. Pendant ce temps La Tunisie se dirige vers la faillite.
un gouvernement apolitique tout le monde est pour, mais les nouvelles nominations dans les rouages de l'administration est un problème très épineux car un lobby est déjà en place et nous n'auront aucune amélioration concernant le favoritisme.
Rien de clair encore et rien de concret sur la table,méfions nous des manœuvres en coulisse que Ennahda nous as tellement abreuve depuis qu'il est au pouvoir