News - 22.08.2013

L'interview de Mahrez Zouari ou l'art de parler pour ne rien dire

La mutation (à forts relents de limogeage) du directeur général des services spéciaux au ministre de l’intérieur, Mahrez Zouari,   à la direction de l’école de la police, n’est passée inaperçue.

L’homme  est fortement soupçonné d’être inféodé à Ennahdha et de diriger l’appareil sécuritaire clandestin d’Ennahdha. Au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, en février, son nom a été cité comme l’un des instigateurs des deux crimes. Dans une interview au journal El Maghreb accordée avant sa «mutation»,  Zouari nie tout en bloc. « Ceux qui me connaissent savent très bien que ces accusations sont fausses », affirme t-il. « Nous travaillons dans des conditions difficiles et vous n’avez aucune idée des difficultés que nous rencontrons pour assurer la sécurité du pays. ».

Il défie quiconque d’apporter La preuve de ses  liens avec Ennahdha et  son leader : «Nous nous tenons loin des tiraillements politiques. J'ai travaillé sous l'ancien régime. Mais j'ai servi seulement mon pays». L'interview, la première accordée à un journal, est plutôt décevante. L'arrestation d'Abou Yadh, Gadhagadhi et Hakim ? «Tout est fait pour y arriver». Mais l'entreprise est «difficile», reconnait-il. Les archives politiques ? «Un dossier explosif qui peut provoquer des réactions très vives». La situation sécuritaire ? «Très délicate. Mais nous oeuvrons pour que la pays soit à l'abri des soubresauts et les risques générés par le terrorisme».

Tags : Abou Yadh   Chokri Bela   Ennahdha  
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