Frontières Sud-Est tunisiennes: l'urgence d'un contrôle absolu
Un véritable plan national de maîtrise du contrôle des frontières Sud-Est de la Tunisie est à élaborer et à mettre en œuvre de toute urgence recommande, le Général de Brigade (retraité de l’Armée nationale), Mohamed Meddeb. «L’objectif ultime, écrit-il dans une Opinion que publie Leaders, est de faire face à la contrebande pour arrêter les flux illicites de trafic d’armes et de marchandises et contribuer ainsi à couper les lignes de ravitaillement des terroristes en armement, munitions et explosifs d’une part et protéger l’économie nationale régulière des effets néfastes du commerce parallèle résultant de la contrebande, avec en priorité la région limitée par Lorzot, Dhéhibet, Ras-jedir, la mer, Benguerdane et Remada, d’autre part ».
- La création d’un commandement militaire spécifique dont la zone de responsabilité couvre la frange frontalière entre Lorzot au sud, la mer au nord en passant par Dhehibet et Rasjedir et dans une profondeur d’une trentaine de kilomètres à l’intérieur du territoire national. Dans un souci de réactivité immédiate et d’efficacité, ce commandement devra disposer au sein de son Etat-major dans la zone, d’une cellule de coordination interservices Armée, Garde Nationale et Douane.
- L’organisation d’obstacles aux mouvements des véhicules et des piétons surtout d’Est vers l’Ouest, par exemple une tranchée renforcée d’un talus du coté libyen le long de la frontière avec en priorité les zones de circulation facile,
- L’aménagement de chemins de ronde de patrouilles le long de la frontière,
- L’instauration d’un système de patrouilles combinées, à pied et montées sur différents vecteurs selon le terrain, à dos de méharis, sur motos, sur véhicules et à bord d’hélicoptères, sachant qu’à chaque vecteur correspondent des points forts et des limites,
- La création de sites d’observation à vue mais surtout par des moyens électroniques adaptés,
- Le redéploiement des forces militaires, de la Garde Nationale et de la Douane et au besoin les renforcer par des équipements appropriés, et ce dans une vision d’un dispositif complet mais unique et non de trois dispositifs fonctionnant séparément et tout simplement juxtaposés sur un même terrain. Il s’agit donc de mettre en œuvre un dispositif sécuritaire unifié, capable de mener un ensemble d’actions complémentaires et où chaque partie exerce ses prérogatives spécifiques institutionnelles en soutien à la mission globale qui reste le contrôle effectif et efficace des frontières,
- Enfin et surtout, un ensemble de règles de procédure et de coordination entre les différents intervenants.
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Même limité ce plan est excellent mon général!