Caid Essebsi plaide auprès de Ghannouchi pour l'initiative de l'UGTT
Que nous préprarent-ils? La situation n’est pas désespérée et il y a encore moyen de sortir de la grave crise qui secoue la Tunisie, estime le chef de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, parti lundi soir à la rencontre de Rached Ghannouchi. Auprès du chef d’Ennahdha, il a plaidé longuement en faveur de l’initiative formulée par les quatre parrains du dialogue national (UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des Avocats). Il s’agit selon lui d’un «package minimum tout-à-fait acceptable par Ennahdha et ses partenaires pour amorcer le dialogue et débloquer la situation». Cette initiative porte notamment sur la démission du gouvernement et la formation d’un gouvernement de compétences indépendante, le recadrage du mandat et de la durée de l’Assemblée nationale constituante, la création d’un groupe d’experts en vue de finaliser le projet de Constitution, la révision de toutes les nominations effectuées par la Troïka au pouvoir, etc.
Toute la journée du lundi, Béji Caïd Essebsi avait multiplié les consultations, se rendant successivement au siège du l’UTICA (après avoir rencontré la semaine dernière les dirigeants de l’UGTT), et à celui du Conseil national de l’Ordre des Avocats, avant de s’entretenir Ghannouchi. C’est donc fort des «explications détaillées obtenues» qu’il a tenu à «présenter toutes les clarifications nécessaires», en vue d’amener Ennahdha à accepter cette initiative. Essebsi s’est abstenu à l’issue de cet entretien de faire la moindre déclaration, son entourage laisse entendre cependant qu’il a été «bien écouté». Quelle sera la prochaine étape ? «Rien n’est précisé, nous répond-on, mais Si Béji reste disposé pour poursuivre le dialogue». Tout se passe comme si Essebsi et Ghannouchi préparaient en fait l’opinion publique à une annonce imminente.
Mardi, le chef de Nidaa Tounès a reçu le leader du Front Populaire, Hamma Hammami, probablement pour l’amener à se rapprocher davantage de l’initiative du Quartet. Dans l’après-midi, les quatre parrains du dialogue national doivent se retrouver pour une ultime réunion pour finaliser la position commune et définitive à soumettre à toutes les parties concernées.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Avec la bonne foi et la raison, tout est possible.