Chedly Ayari : Je n'ai plus de plan de carrière… l'essentiel est de dépasser la crise actuelle
Réfutant les rumeurs le portant à la présidence du futur gouvernement de compétences indépendantes, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari a déclaré que « c’est une pure rumeur » et qu’il n’en est « absolument pas intéressé ». « Je n’ai plus de plan de carrière, mais je continuerai à servir mon, pays », a-t-il ajouté dans une interview publiée ce mercredi par notre confrère La Presse. Evoquant l’architecture du nouveau gouvernement, il a indiqué que « quelle que soit la formule qui sera adoptée, l’idéal serait qu’il puisse y avoir un chef du gouvernement et un vice-chef de gouvernement. Le premier s’investissant totalement dans le politique et le second totalement dans l’économique ».
Chedly Ayari reste «profondément optimiste et (…) convaincu que le potentiel de rebondissement de l’économie nationale est fort », s’inscrivant carrément en porte à faux avec ceux qui défendent la thèse de la faillite. Il ajoute que « les Tunisiens savent faire de la croissance. Seulement, la classe politique (gouvernement et opposition) sous-estime aujourd’hui d’une manière catastrophique les enjeux de développement ». Le Gouverneur de la BCT réitère à cette occasion, son «appel à toutes les parties prenantes pour dépasser la crise politique actuelle. Ne vous inquiétez pas, l’économique suivra». Il souligne à cet égard l’importance d’un « agenda politique clair avec un calendrier pour la finalisation de la Constitution et pour l’organisation des élections". Chedly Ayari rappelle que «l’argument avancé en premier par les agences de notation pour expliquer les dégradations de notre note souveraine n’est autre que l’incertitude politique» ajoutant que «le pays a besoin de réformes structurelles pour répondre aux attentes des citoyens, remonter la pente et résorber le chômage élevé. Plus ces réformes tardent, plus elles seront compliquées à mettre en place».
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