Qu avez vous donc fait de notre Tunisie?
Entre explosions et négociations, entre impuissance et désespoir, entre cris de souffrance de la rue et chuchotements dans les coulisses du pouvoir, le peuple tunisien est déchiré car pris malgré lui dans une tourmente dont il peine à se sortir.
Il regarde avec révolte et fureur, désespoir et douleur partir ses enfants vers
les décombres des exécutions et des détonations. Il ne reconnaît plus ce pays si bleu comme la couleur de sa mer , si blanc comme ses murs immaculés . ce pays que l'on veut voler aux siens , a ceux qui ne l'ont jamais quitté et ne le quitteront jamais . A ceux qui l'ont chéri et construit "valeur "par "valeur".
Un peuple qui ne reconnait plus ce si beau pays dont on a changé les couleurs et dont on veut aussi changer l histoire et les traditions.
La couleur rouge du sang de nos martyrs qui coule sur nos trottoirs et dans nos forêts a tâché la couleur si bleu du ciel méditerranéen. Le blanc éclatant de notre costume national dont les broderies or et argent ont illuminé des siècles d histoire, s est assombri par la couleur noire du deuil pesant que l on continue a porter et qui se renouvelle au fil des jours.
Les larmes et la colère ont remplacé le rire et la joie sur les visages désormais bouffis par le chagrin. Poussé par la rage et la peur de voir le pays sombrer dans la violence , ce peuple connu pour être pacifique décide, pour se défendre, de brandir très haut le drapeau national comme une arme fatale, de chanter très fort l hymne national pour puiser de l espoir dans les vers éternels de Aboul Kacem Chebbi, et d'investir les rues de jour comme de nuit pour dire a la troïka ,( qui n a de troïka que le nom et pas le nombre) "IRHALOU ": PARTEZ.
Mais, avec sa mauvaise foi, la classe politique au pouvoir et la majorité de ses députés à l'ANC, issus du parti islamiste et de ses alliés,continuent dans leur aveuglement à être les artisans de ce chaos qui nous entraine dans le néant et qui va, encore, nous hanter pendant longtemps . Cette classe politique est sans doute à l'origine de l effondrement de l'état et de l'instabilité du pays . Elle sera certes jugée par l histoire comme étant responsable de tout ce qui nous arrive. Mais elle partageras cette responsabilité avec tout ceux qui ont voté pour elle en leur donnant le bon dieu sans confession.
Depuis l'accession d'Ennahdha au pouvoir, la mort est partout et le désespoir a gagné une large majorité du peuple : il y a ceux qui se recroquevillent sur eux-même tant ils ont mal pour le pays , d' autres plus fragiles sombrent dans une grave dépression et ne voient pas la fin du calvaire. Les autres graines d une Tunisie qui ne capitule devant rien, continuent a se battre par tout les moyens civilisés pour récupérer les restes d' un pays que les islamistes et leurs branches activistes disséminées partout, veulent mettre en miettes.
Le Tunisien aujourd'hui est sur le point de perdre confiance en tout, de perdre l'espoir de revoir le pays renaitre de ses cendres, il est en passe de perdre ses nerfs et son optimisme légendaire .
La mauvaise foi , la haine et l'amour démesuré du pouvoir ont transformé, ceux qui gouvernent aujourd hui notre pays en artisans du chaos et de la désolation.
Ils ont réussi en un temps record à transformer le pays de terre de paix et de joie de vivre en terre de Jihad ou les attentats se suivent et ne se ressemblent pas. Ils ont réussi a exploiter la misère de notre jeunesse pour envoyer nos enfants en enfer en leur faisant croire que c est le paradis ou le bonheur éternel les attend.
Pour ceux qui n arrêtent pas de dire, qu'en Tunisie, il y a suffisamment de place pour tout le monde ,je répond non! Ce pays appartient aux vrais tunisiens et tunisiennes qui ont toujours été là pour protéger leur patrie et leur drapeau rouge et blanc au prix de nombreux sacrifices . Ceux qui ont choisi le drapeau noir à la place de celui rouge et blanc leur place est ailleurs . PARTEZ et laissez notre peuple vivre.
Latifa Moussa
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