Renouer avec la croissance et l'accélérer
Capter les premiers signes de sortie de crise pour «retrouver le niveau habituel de croissance et élever de nouveau son rythme» : le programme présidentiel 2009-2014 en fait un point essentiel. Pas moins de 27 mesures bénéficieront à la Tunisie. Programme.
"Nous avons fondé nos choix économiques, à toutes les étapes, sur l’anticipation des grands changements au niveau international, l’observation de la conjoncture économique mondiale et son évolution, et la mise en oeuvre, à temps, des réformes requises en vue de stimuler l’action de développement, d’améliorer le climat des affaires et de promouvoir la compétitivité des entreprises.
Nous avons multiplié les mesures en vue d’encourager les initiatives individuelles et collectives et préparer les conditions favorables à l’accélération du rythme de l’investissement et de la création d’entreprises, en particulier, dans les secteurs porteurs et les activités innovantes, dans le cadre d’un système cohérent, couvrant les aspects relatifs à l’organisation, la législation et la règlementation.
Cette approche est allée de pair avec l’action tendant à assurer l’intégration de notre pays dans l’économie mondiale de l’intelligence et à attirer les investissements étrangers dans ce domaine.
L’économie nationale s’est ainsi développée et s’est ouverte sur son environnement, en s’appuyant sur les mécanismes du marché et sur les critères d’efficacité et de rentabilité.
Des étapes importantes ont également été franchies sur la voie de son intégration dans l’économie mondiale.
Nous allons oeuvrer à renforcer la compétitivité de l’économie nationale, à stimuler davantage l’esprit d’initiative, à encourager l’innovation et la création, et à promouvoir les secteurs et les activités à fort contenu technologique et à haute valeur ajoutée.
Nous oeuvrerons, également, à consolider le dynamisme de l’économie nationale et l’activité de ses entreprises, aux plans intérieur et extérieur, à travers l’adoption d’une démarche nouvelle par le biais de :
- La révision radicale de l’approche en matière d’incitations à l’investissement et à la création d’entreprises ; En conciliant entre les éléments suivants :
- Premièrement : le renforcement de nos orientations actuelles en matière d’incitation à l’investissement dans les régions de l’intérieur.
- Deuxièmement : l’incitation à l’investissement dans les secteurs prometteurs, à fort contenu en savoir et en technologie et «amis de l’environnement» ; et ce, indépendamment de la région où cet investissement est réalisé.
- Troisièmement : l’orientation des entreprises vers les investissements dans le savoir et dans les nouvelles technologies, en vue d’améliorer leur système de production et de services actuellement existants.
- Tout en encourageant les investisseurs et les entreprises à recourir à la combinaison de ces éléments.
- L’intensification des efforts pour améliorer la productivité afin qu’elle contribue, à hauteur de 50% au moins, à la croissance du PIB.
- Le renforcement des interventions de l’Etat en vue d’accélérer le rythme de réalisation des projets de développement et des programmes d’investissement public, dans les secteurs stimulants de la croissance et employeurs de main d’oeuvre.
- L’amélioration du climat des affaires et le renforcement de la confiance dans l’environnement de l’investissement.
- La consolidation de la protection de l’investisseur, la consécration de la bonne gestion des entreprises et le renforcement des règles de la transparence.
- Un plus grand soutien aux promoteurs ainsi qu’un renforcement des ressources propres des entreprises :
- Par la création de fonds d’investissement pour le financement des entreprises qui ont besoin de consolider leurs ressources financières.
- En facilitant l’accès au financement et, en particulier, au financement non bancaire afin de réduire l’endettement des entreprises et d’augmenter leurs ressources propres.
- Par l’encouragement à changer d’activité économique et à passer d’un secteur affecté par la crise mondiale à un secteur prometteur.
Ces mesures seront accompagnées par :
- Un partenariat plus important entre l’Etat et le secteur privé pour la création d’entreprises de référence dans des domaines stratégiques.
- La simplification des procédures relatives au commerce extérieur, la baisse des coûts des transactions et l’amélioration de l’efficacité des services logistiques.
- La concentration des efforts sur le développement des exportations, le soutien aux entreprises en vue d’accéder aux marchés extérieurs et l’investissement dans les secteurs stratégiques dans les activités prometteuses, Telles que la délocalisation des services financiers, de santé et de soutien aux entreprises.
- L’adoption d’une structuration sectorielle et géographique de l’exportation, plus équilibrée et plus efficiente;
A travers :
- Premièrement : l’augmentation de la part des services pour la porter à 30%, contre 26% actuellement.
- Deuxièmement : l’élargissement des zones de libre échange avec les pays frères et amis.
Troisièmement : la création de plateformes d’exportation, à participation tunisienne, dans les principaux marchés extérieurs.
La prochaine période sera, également, consacrée à :
- Parachever la libéralisation totale du commerce extérieur, à travers la réalisation d’une plus grande conformité avec les tarifications internationales, tant au niveau des taux que du nombre.
- Améliorer les critères de qualité, adopter les normes internationales et renforcer la formation.
- Améliorer le taux d’encadrement et enraciner la culture de la productivité auprès de toutes les parties prenantes à la production.
Avec la mise en oeuvre d’un programme spécifique pour :
- La promotion des nouveaux secteurs et des activités prometteuses qui garantissent une valeur ajoutée élevée et des opportunités d’exportation plus importantes.
- La modernisation des secteurs traditionnels aux fins d’exploiter tout le potentiel de production qu’ils recèlent.
A cet égard, nos objectifs viseront : - La mise en oeuvre d’une activité commerciale moderne, En incitant à travailler sous le régime de l’appellation d’origine au niveau du marché intérieur et des exportations.
- La poursuite de la libéralisation de l’investissement extérieur dans plusieurs secteurs, Par l’adoption d’une liste négative, susceptible de mieux éclairer l’investisseur, de renforcer sa confiance dans l’économie nationale et d’attirer davantage l’investissement extérieur dans les différents secteurs de production de biens et de services.
Ces objectifs seront accompagnés de :
- Un changement qualitatif au niveau du grand commerce, propre à en améliorer la qualité et à réduire ses coûts de distribution.
- L’octroi des avantages prévus par le code des investissements aux diplômés de l’enseignement supérieur qui investissent dans le secteur du commerce et des services divers.
- La mise en oeuvre, dans les villes, d’un programme national pour l’aménagement des vieux souks, Avec la participation des municipalités, des associations pour la sauvegarde des villes et des médinas, et des ministères chargés du tourisme, du commerce et de l’artisanat.
- L’élaboration d’un cadre juridique plus efficace en vue de protéger la raison commerciale et le label commercial et industriel.
- La création d’une grande plateforme commerciale pour les produits agricoles et les produits agro-alimentaires, Dans le grand Tunis et dans un certain nombre de régions du pays.
En vue de stimuler l’emploi, la formation et la commercialisation dans le secteur de l’artisanat, nous allons créer : - « La cité de l’artisanat et des métiers d’art », Destinée à devenir un vaste complexe commercial, un pôle de créativité, d’innovation et de valorisation du patrimoine culturel national.
Nous oeuvrerons, également, à : - La généralisation des « Villages des métiers de l’artisanat » dans tous les gouvernorats de la République, En vue d’inciter au lancement de projets nouveaux.
Et ce, à côté de :
- La création d’un espace pour tout produit artisanal spécifique à une région ou une zone; et l’élaboration d’un programme spécial destiné à promouvoir l’écoulement de ces produits.
- La réalisation d’un rendement plus élevé pour le secteur touristique :
- En considérant les régions touristiques comme des destinations spécifiques en elles mêmes, caractérisées par des systèmes de commercialisation et de promotion adaptés à la nature de leurs produits et à leurs spécificités écologiques, culturelles et autres.
- En diversifiant le produit touristique et en étalant sa commercialisation sur toute l’année.
- En doublant le nombre de nuitées des Tunisiens.
- Se rapprocher de l’objectif de 10 millions de touristes par an au terme du prochain quinquennat."
- Ecrire un commentaire
- Commenter