"Tunisie, pour un nouveau modèle économique postrévolutionnaire"

 « Tunisie, pour un nouveau modèle économique postrévolutionnaire », c’est le titre du tout nouveau livre que publie ce jeudi 14 novembre à Paris, chez L’Harmattan, Moncef Guen, économiste reconnu et fin observateur de la situation en Tunisie. De sa longue expérience et son fort engagement, il entend apporter une contribution qui s’avère substantielle. La thèse qu’il défend, comme il l’écrit en avant-propos, est « l'adoption par la Tunisie postrévolutionnaire d'un modèle économique qui lui assure un développement rapide, intégral, inclusif et ouvert sur la globalisation, à l'instar des «tigres asiatiques ».

Préfaçant l’ouvrage, Chedly Ayari, Gouverneur de la Banque Centrale, et qui connaît bien l’auteur de longue date écrit notamment : « Moncef Guen a tenu à prendre position, par l'analyse, la réflexion et la proposition, sur les grands débats de la vie politique, économique et sociale de la Tunisie post-révolutionnaire. Economiste professionnel, auteur du premier ouvrage véritable sur l'économie tunisienne post — indépendance, doté d'une connaissance de terrain de l'évolution du développement tunisien, fortement imprégné de cette culture économique, financière et monétaire Bretton-Woodienne acquise à travers une association pluriannuelle avec le FMI, dont il fut un des cadres supérieurs et un des experts appréciés, M. Guen est en mesure d'apporter un éclairage particulier quant au sens et aux conséquences des choix, des ruptures, des dilemmes, des attentes et des ambitions qui marqueront la phase transitionnelle de ce nouveau temps révolutionnaire tunisien".
 

« Lecteur assidu des papiers critiques publiés par l'auteur sur les différentes phases et composantes du processus transitionnel tunisien, poursuit-il, j'ai pu en apprécier la pertinence analytique, la densité du contenu propositionnel, et constater aussi, le courage dont M. Guen fait preuve en s'attaquant de front aux évolutions du processus de transition qui lui paraissent favoriser l'introversion plutôt que l'ouverture de l'économie tunisienne sur l'échange global. Sa maîtrise profonde de la chose budgétaire, alliée à son expertise sur les affaires monétaires et la coopération internationale pour le développement, lui a permis d'adresser aux gouvernants tunisiens en charge de la transition des critiques aussi sévères que pertinentes mais des critiques toujours assorties de propositions de réformes. Son crédo néo- libéral, son engagement, voire son plaidoyer pour une économie ouverte, efficiente et inclusive nous ont été particulièrement utiles en Tunisie, à l'occasion du vrai-faux débat qui s'est engagé dans le pays à propos de la négociation d'un accord de standby avec le FMI, conclut-il.

« Je pense que l'ouvrage sera, pour toutes les raisons évoquées plus haut, d'un grand apport pour les gouvernants et les grands décideurs d'abord, le microcosme des économistes, professionnels ou autodidactes, ensuite et le grand public, enfin».

Né à Kairouan, Moncef Guen a étudié au Collège Sadiki, à Paris-Sorbonne, à la London School of Economics et à George Washington University. Il est licencié en droit, diplômé de Sciences-Po et docteur ès Sciences Économiques. Il a enseigné à l’université de Tunis et a écrit quatre ouvrages dont La Tunisie indépendante face à son économie (PUF, 1961) et Les défis de la Tunisie, une analyse économique (L’Harmattan, 1988).
 

Tunisie, pour un nouveau modèle économique postrévolutionnaire
De Moncef Guen
Editions L’Harmattan, novembre 2013, 252 p. 23 euros