AMI : L'assureur mutualiste s'ouvre à tous et s'introduira en bourse
Les bonnes nouvelles se multiplient pour les assurances mutualistes AMI. Fondée par l’UGTT en 2003, avec un portefeuille transféré d’office et appartenant à la coopérative d’assurance et de réassurance « El Ittihad» dissoute, la compagnie est parvenue en moins de 10 ans à remonter totalement la pente, s’apprêtant à changer de dimension. Renouant avec les bénéfices, elle se dote d’un imposant siège érigé dans la zone du Lac 2 et se prépare à se démutualiser en quittant le statut de mutuelle pour épouser celui de société anonyme.
L’ancienne configuration statutaire, se limitant uniquement aux frais d’adhésion qui ne sont que de le 20 D, prive la compagnie d’augmenter son capital et d’accroître ses fonds propres. Plus encore, elle pénalise le placement de ses polices d’assurance, face à une concurrence féroce, imposant ces 20D supplémentaires à tout nouvel assuré. Actuellement, AMI ferme un peu les yeux, comptant 180 000 clients dont la moitié seulement sont adhérents. La démutualisation s’est imposée d’elle-même.
Selon la démarche choisie, chaque adhérent sera converti en actionnaire, détenant pour un nominal de 1 D, vingt actions. Les assurés non-adhérents seront invités à régulariser leur situation et bénéficier ainsi de cet avantage. Une évaluation effectuée par la Banque d’Affaires de Tunisie a fixé la valeur de l’action à 20 D. Ainsi, un adhérent qui n’a payé que 20D et détenant ainsi 20 actions, totalisera une valeur de 400 D. Une restructuration du capital accordera en outre des droits préférentiels à l’UGTT, au personnel de la compagnie (près de 300 salariés) et aux agents d’assurance (146). Une véritable aubaine pour tous.
Deuxième étape, sera l’ouverture du capital à un partenaire technique et financier de référence et, partant, l’introduction en bourse. Tout un programme ambitieux que le directeur général, Lamjed Boukhris a sur faire aboutir avec son équipe, et en faveur duquel il a rallié son conseil d’administration.
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