Mehdi Jomaa: de Khaznadar à la Kasbah

Né sous une bonne étoile? Mehdi Jomaa, 51 an, doit beaucoup à un heureux concours de circonstances. Tout avait commencé après son diplôme d’ingénieur obtenu à l’ENIT (1988), par un séjour de recherche censé être de courte durée en France, dans le cadre d’un DEA en mécanique, calcul et modélisation des structures. Son encadreur, le Professeur Mohamed Jaoua, l’avait orienté vers Hutchinson où il sera rapidement recruté au sein de Paulstra Industrie comme ingénieur de développement calcul scientifique. Promu, successivement, responsable du calcul scientifique, chef du service technique, responsable du bureau d’études aéronautique, ferroviaire et industriel et directeur technique de la division Aéronautique et Défense, il sera directeur général et nommé membre du comité de direction en 2009. Son périmètre couvre 6 filiales qu’il visite sans cesse, au moins une fois tous les deux mois.

Juin 2012, il participait au Salon professionnel Planète PME de Paris lorsqu’il tomba sur un condisciple de l’ENIT, devenu ministre-conseiller chargé des Affaires économiques, Ridha Saïdi, qui accompagnait Hamadi Jebali, invité d’honneur du Grand forum. Jebali le repèrera et lorsqu’il envisagera de former, en février 2013, un gouvernement de compétences indépendantes, il se souviendra de lui et lui proposera d’en faire partie. Jomaa hésitera, prendra le temps de réfléchir, de consulter sa famille et d’en parler avec sa hiérarchie. Il finira par accepter «pour rattraper un devoir de service national» qu’il n’a pas eu l’occasion d’effectuer sous les drapeaux. La démission de Jebali le soulagera un peu… juste pour quelques jours et voilà son successeur Ali Laarayedh qui lui renouvelle la proposition. C’est ainsi qu’il sera nommé le 13 mars 2013, ministre de l’Industrie. Il y fera ses preuves.

Un autre «coup du hasard» jouera en sa faveur. Un certain 14 décembre 2014…

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