Ennahdha : les retour au bercail des démissionnaires
Jusque-là épargné, le mouvement Ennahdha sera t-il à son tour, touché par les vagues de démissions qu’ont connues la plupart des partis? On se rappelle du cas de Fattoum Attia, une élue nahdhaouie qui avait annoncé il y a un an sa démission dans une interview. Elle avait été aussitôt harcelée de coups de téléphone et de menaces l’enjoignant de revenir sur sa décision, ce qu’elle n’a pas tardé à faire.
Cette fois-ci, c’est de quatre démissions du groupe parlementaire présidé par Sahbi Atig qu'il s'agit. Les dirigeants d'Ennadha ont tout fait pour que cela se sache. Puisque l'information a été très vite confirmée par quatre dirigeants du mouvement. Mais le plus surprenant, c'est que les démissionnaires n'ont pas été critiqués pour leur geste, bien au contraire, on est allé jusqu’à les «comprendre». «Ces quatre élus ne pouvaient cautionner plus longtemps les concessions de leur parti à propos de la constitution», nous assurent-ils. 48 heures plus tard, trois des démissionnaires sont revenus sur leur décision. Ils sont rentrés au bercail, en toute discrétion. Ennahdha, on y entre, comme on entre en religion. Pour la vie. Qui a dit qu'Ennahdha a rompu avec ses anciennes pratiques ?
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Vraiment ; on est très bien informé sur ce qui se passe à Ennahdha puisqu'elle est paparaziée à la loupe par nos médias par rapport aux autres partis pour lesquels beaucoup de choses (khorm) sont passées sous silence. Je vous préviens ; tout ça va à la fin être dans l'intérêt d' Ennahdha qui s'améliore et faire attention (c'est ce qu'on constate d'ailleurs ! ) et les autres partis, dit de gauche et/out démocrates vont rester dans leurs "khormolgies". Dommage! que les médias n'ont rien compris à la démocratie. J'espère qu'ils arriveront à oublier les 50 ans de corruption car ils sont avec l'appareil judiciaire les seuls garants de la bonne démocratie. Or ; je constate actuellement qu'ils ont encore beaucoup de problèmes liés aux anciens pratiques. D'ailleurs ; j'émets des réserves à l'indépendance qu'ils revendiquent dans la constitution ( fallait il qu'elle soit progressive. D'ailleurs; en Égypte c'est l'organisation judiciaire qui a aidé l'armée à faire avorté la voie démocratique ; par exemple en ordonnant la dissolution du parlement). Rabbi yoster !