Campione, campione, olé, olé
Pour la première fois l’hémicycle de l’ANC a fait le plein, ce dimanche à l’occasion du vote de la constitution. 216 présents sur 217. Seul manquait à l’appel, Mohamed Allouche, décédé deux jours auparavant. La constitution a été pratiquement plébiscitée ayant obtenu 200 voix, alors que 12 voix se sont prononcées contre et 4 se sont abstenues.
Sermonnés par Rached Ghannouchi, les élus d’Ennahdha qui avaient menacé de voter contre le projet s’ils n’obtenaient pas leur rappel (!!!) avaient voté dans leur écrasante pour le oui. Le vote a été salué par des acclamations nourris, des you you et l’hymne national. Ce qui est tout à fait compréhensible, ce qui l’est moins, c’est cet air venu d'ailleurs, que les "tifosi" entonnent dans les stades mais qui était pour le moins incongru dans ces lieux, «Campione, Campione, olé, olé, olé».
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Tout cela est de la mise en scéne, quand on regarde ce que cette constitution à coûté au peuple Tunisien, le coeur n'est pas à la fête ! Bref les vrais choses sérieuses attendent toujours ...
Bravo pour l'ANC. Trois ans de debats interminables. Deux assassinats politiques. Une seconde revolte populaire. Et puis une nouvelle constitution. La constitution de Carthage fut mentionne par Aristote. On verra cette nouvelle constitution.
C’est une constitution qui a couté trop chère. La Tunisie a perdu parmi les meilleurs de ses enfants et à cet instant les assassins courent toujours. La Tunisie a perdu son économie. Pour cause de politique néfaste. Et si ce n’est pas l’ardeur du peuple Tunisien qui a moment donne c’est éveille de sa tourmente et y a pris son destin sur ses épaules. Et y ai descendu plusieurs fois au Bardo pour dresser la barre et réclamer ses droits à une constitution à son honneur. Une constitution Tunisienne. Pas importée. Et si ce n’ai pas l’investissement qu’a fait le peuple Tunisien dans l’éducation de ses enfants depuis l’indépendance pour savoir aujourd’hui le vrai du faux. Et c’est cette locomotive éducatrice qui a réussi à tourner la boussole vers le nord Tunisien. Pas le nord Qatari. A ne pas oublier ceux qui ont voulu instaurer la kilafa. Et qui non jamais voulu participe a un consensus national. Qui ont lâché leur milice le 9 avril. Qui ont voulu interdire au peuple Tunisien de protester à l’avenue Bourguiba.qui ont fait évader les assassins. Et il a fallu que le peuple descend dans les rues. Pour qu’ils comprennent que ce pays n’est pas un Kobsa a partagé. Rien ne sera oublie. Tout sera facture.
A vrai dire, deux résultats ont été atteints d'un seul coup, ils se résument aussi bien dans le processus de production que la production elle même. Au fait, le plus intéressant en plus de la constitution c'est que celle-ci a été définie pratiquement dans la "rue" et est devenu une question socialement vive. Tout le monde: jeune moins jeunes, élèves femmes et hommes au travail à la maison, demandeurs d'emploi, vieillards en parle, en parle, en critique, a fait miroiter sa contenance dans sa tête, a eu sa propre perception et par conséquent la capacité de se le représenter. En bref, ce processus a développé la conscience de tout un chacun sur ses droits et ses obligation envers lui-même que la société : y-a-t'il mieux que ça que pour se l'approprié, non. Sans le vouloir, et pour y arrivé on est passé par la pédagogie interactive, dont l'une de ses règles: Pour gagner du temps il faut savoir en perdre. C'est vrai qu'on a dépensé de l'argent mais ce n’était pas pour rien, il s'agit d'un investissement sociétal, parce qu’on ne devient pas démocrate par enchantement ou par une baguette magique, en le devient en conscientisant sa loi fondatrice et ses significations, car l’échelle ça se grimpe à partir se son premier palier. Sinon, à quoi sert de faire une constitution dans des salles fermées sans pour autant se soucier de son sens auprès de la société et du citoyen. Le malheur qu’on n’est pas encore conscient de ce qu’on a produit pour nous même voire toute l’humanité. Penche ta tête ailleurs et tu en seras fier.