Les leçons des opérations de Raoued et Ennessim
En l’espace de 48 heures, les forces de sécurité ont mené deux opérations d’envergure contre les terroristes dans la proche banlieue de Tunis, parvenant à arrêter ou tuer une dizaine d’éléments considérés comme très dangereux comme Kamel Gadhgadhi assassin présumé de Chokri Belaïd ou Ahmed Melki, suspect n°1 dans l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Les deux groupes s’apprêtaient vraisemblablement à frapper des cibles en zone urbaine après s'être limités aus zones montagneuses et frontalières ce qui marque un tournant un changement par rapport à la tactique suivie jusque-là. Ayant subi des coups très durs de la part des forces de sécuriré et l'armée, ils s'essaient au terrorisme urbain.
Que les deux opérations aient été suivies personnellement par le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, celle de Raoued à partir de la salle d’opérations du ministère de l’Intérieur et la deuxième, sur le terrain est symptomatique à la fois de la conscience des nouvelles autorités du degré de gravité de ce phénomène et de leur volonté d’en finir avec le laxisme qui avait prévalu auparavant. Reste la question de l’attitude des citoyens qui ne semblent pas conscients du défi lancé par ces groupes à toute la communauté nationale. Mais comment expliquer le fait que dans les deux cas, les terroristes aient pu acheminer des armes lourdes de régions lointaines et louer des maisons, dans des concentrations urbaines, sans susciter le moindre soupçon chez les propriétaires de ces locaux, comme dans le voisinage.
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