Le 25ème anniversaire de l'Union du Maghreb Arabe: La profession de foi tunisienne
Lundi 17 février les cinq pays du Maghreb fêteront le vingt-cinquième anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe. Une cérémonie, à laquelle prendront part les représentants des cinq pays, se déroulera à Tripoli sur fond de rumeurs de coup d'Etat, pour proclamer la solidarité de l’ensemble maghrébin avec la Libye en ces heures difficiles qu’elle traverse. Selon des informations venant d’Alger le ministre algérien des ae M. Ramtane Lamamra ferait un crochet par Tunis d’où il repartirait à destination de Tripoli en compagnie de son homologue tunisien Mongi Hamdi.
Ce ne serait pas une simple célébration puisque l’union maghrébine est à l’état de vie végétative voire de mort clinique et rien ne semble laisser espérer un changement positif tant le différend entre Alger et Rabat sur la question lancinante du Sahara occidental jette son ombre sur les relations entre les deux «grands» de la région, devenues ces derniers temps «carrément exécrables». Mais la situation sécuritaire dans la région et dans son pourtour proche, le Mali à l’ouest, l’Egypte et le Soudan à l’est rend indispensable des concertations entre les cinq partenaires, quelque soient les problèmes endogènes qui les séparent. Le «terrorisme» prospère dans au moins quatre pays de l’UMA. Des efforts colossaux sont mis en œuvre pour le vaincre en Tunisie et en Libye contre le groupe Ansar Chariaa et en Algérie et au Mali contre AQMI, cette succursale d’al-Qaida dans la région.
Les cinq pays ne cessent de proclamer depuis un quart de siècle que pour chacun d’eux la construction de l’unité maghrébine est «un choix stratégique» mais à part une série sans fin d’accords conclus dans le cadre de l’UMA dans les différents domaines, mais restés «lettre morte», aucune «volonté» ne s’est manifestée pour un «début de commencement» de la mise en œuvre de cette unité réclamée pourtant pas les peuples comme par les élites ainsi d’ailleurs que par la communauté des entrepreneurs et des hommes d’affaires. Les études les plus sérieuses sur les conséquences de la «non-UMA» chiffrent le manque à gagner de deux points de PIB par an.
Aucune réunion au sommet n’a pu se tenir depuis 1994, soit une vingtaine d’années et même si les ministres des affaires étrangères arrivent à se retrouver dans des réunions formelles, de temps à autre, ils n’ont pu se mettre d’accord sur le nom du successeur de M. Habib Ben Yahia, l’actuel Secrétaire général dont le mandat s’est achevé en septembre dernier, alors que le poste revient de droit à un Tunisien (on parle de l'actuel porte-parole de la présidence, Adnan Mansar).
La Tunisie arrive à ce 25ème anniversaire avec un nouveau gouvernement. D’ailleurs, M. Hamdi fera à cette occasion son «baptême de feu» maghrébin. En consacrant ses deux premiers déplacements à l’étranger à Alger et à Rabat, le chef du gouvernement tunisien, M.Mehdi Jomaa montre bien l’attachement de la Tunisie à avoir des rapports étroits et confiants avec ses partenaires au sein de l’UMA. Cet anniversaire vient à point nommé pour être une occasion d’une «profession de foi» tunisienne en faveur de la construction maghrébine. En tant que «catalyseur» de cette unité, La Tunisie peut et doit montrer le chemin.
R.B.R.
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Nous sommes candamnes a realiser l Union Maghrebine,c est vital pour nos pays Maghrebins. Nos peuples ont demontre leur capacite a s integrer dans l espace Maghrebin, malheureusement nos dirigents n arrivent pas a s entendre sur le principe sacre de l autodetermination des peuples. Tous les Maghrebins pensent de juste valeur que la resolution du probleme Sahraoui ne peut etre resolu que dans le cadre de l union Maghrebine