Des listes électorales communes à l'UPT : Nidaa réticente
La plupart sinon la totalité des sondages donnent actuellement Nidaa Tounès grand vainqueur aux prochaines élections législatives devant Ennahdha. Ces chiffres sont-ils fiables? Pour Ridha Belhaj, directeur exécutif de ce parti, il ne fait aucun doute que ces chiffres reflètent bien la réalité. Interrogé par le journal El Maghreb, le dirigeant de Nidaa que la bipolarisation existe sur le terrain. Il a reconnu néanmoins qu’il s’agissait d’une photographie de l’opinion publique et qu’il appartenait aux partis de concrétiser ces intentions de vote par un travail de sensibilisation auprès des électeurs.
Il a ajouté que la majorité des militants de Nidaa sont favorables à des listes propres au parti. On sait que des discussions se déroulent actuellement au sein de l’UPT pour une liste commune aux quatre partis qui composent l’union. Ces formations poussent vers cette solution d'autant plus leurs chances aux prochaines élections sont minimes puisque les instituts de sondage les créditent de 1 à 2% des intentions de vote. Et même si par extraordinaire, Nidaa Tounès acceptait l'idée d'un front électoral, les discussions buteraient inévitablement sur le quota de chaque parti. Quant aux conditions dans lesquelles se dérouleront les élections, Belhaj émet des doutes sur la possibilité d'élections transparentes compte tenu du maintien de proches d’Ennahdha au sein même du cabinet du Chef du gouvernement
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A Dire que : « La plupart sinon la totalité des sondages donnent actuellement Nidaa Tounès grand vainqueur aux prochaines élections législatives devant Ennahdha » serait ignoré un certain nombre de points essentiels ; et d’abord trois grandes questions. I - Une question de chiffres : Le corps électoral compte environ 7 à 8 millions de citoyens électeurs ; Comment sonder une telle opinion publique de la façon la plus juste et correcte et le mieux indicative . Un échantillon de 1 % de ces électeurs représente 70000 à 80000 sondés : la moitié ( 0,5 % ) constitue 35000 à 40000 interrogés ; 0,25 % donne 17500 à 20000 sondés . Les sondages les mieux cotés numériquement n’ont pas dépassé à ma connaissances les 2000 sondés . Comment donc se fier à de pareilles opérations ?! Une question de représentativité : 1 – L’appartenance administrative : Les 264 délégations et sans compter les 2073 secteurs sont-elles toutes représentées , équitablement ? ! 2 – La répartition par âge , par sexe était – elle convenablement respectée ? ! 3 – La répartition socioprofessionnelle était – elle prise en considération ? ! Allons , un peu plus de sérieux . Une question d’honnêteté : 1 - Qui opère , parmi les maisons de sondages ? 2 - Qui décide des dates des sondages , quand et comment ? la conjoncture est – elle prise en considération ? § 3 - Qui finance les sondages ? 4 - Qui choisit les sujets de l’enquête ? Il est un certain nombre de points déterminants à se rappeler : 1 - « El Nahdha » en tant que mouvement politique et par la suite en tant que parti est socialement mieux ancrée et historiquement plus ancienne comme entité que « Nida Tounès » . 2 - « Nida Tounès » , dans ses composantes ( pour ne pas dire qu’il est foncièrement hétérogène ) est moins homogène que « El Nahdha ». « Nida Tounès » n’est certes pas ( ou uniquement pas ) « M Kaid Sebsi , d’autant plus qu’un nombre respectable de dirigeants s’est joint à la haute direction de cette « entité » partisane ( ou collège directeur du parti ) . Affirmer que les « sondages donnent actuellement Nidaa Tounès grand vainqueur aux prochaines élections législatives devant Ennahdha » serait méconnaitre beaucoup de vérités ou de réalités . Les résultats des élections du 23/10/2011 sont fort heureusement là pour nous les rappeler : « El Nahdha » , elle-même ( et d’autres partis tel le PDF , à titre d’exemple ) ne s’attendait pas à obtenir le score inattendu ce jour « j » ( le grand vainqueur aux élections constitutives , à la surprise de tout le monde ) . Les prochaines élections législatives ne verraient pas de grands vainqueurs , alors que la base électorale d’« El Nahdha » est et reste plus large , mieux homogène et plus disciplinée , que le reste du corps électoral et ce malgré ses grands échecs gouvernementaux . « … Ces chiffres sont-ils fiables? Pour Ridha Belhaj , directeur exécutif de ce parti , il ne fait aucun doute que ces chiffres reflètent bien la réalité ». M Ridha Belhaj , rappelez – vous d’abord que c’est le doute qui conduit à la certitude ; aussi , sachez que « ces chiffres » , et contrairement à ce que vous pensez ou vous croyez l’être , ne reflètent aucunement la réalité comme vous l’avez faussement affirmé ( car chaque jour apporte son lot de vérité ). « Interrogé par le journal El Maghreb, le dirigeant de Nidaa que la bipolarisation existe sur le terrain. Il a reconnu néanmoins qu’il s’agissait d’une photographie de l’opinion publique et qu’il appartenait aux partis de concrétiser ces intentions de vote par un travail de sensibilisation auprès des électeurs. » / On veut bien croire que « Nida Tounès » est un parti actuellement « dominant » je vous l’accordes , donc un sérieux concurrent ( un « adversaire » ) à « El Nahdha » ; mais ça serait compter sans lui , lors des futures élections législatives ( et non présidentielles ) . Ce « duel » entre ce « duo » confirmerait la bipolarisation partisane . Aussi , méfions – nous des apparences ; car qu’on le veuilles ou non , l’ensemble de nos partis et sans exception aucune ont du terrain à gagner : mieux organiser et mieux élargir sa base électorale ( partisane et non partisane ) , mieux discerner ses alliances , mijoter d’avantage ses programmes ( électoral et non électoral ) et les ramener à des dimensions réelles et proprement justes … « Il a ajouté que la majorité des militants de Nidaa sont favorables à des listes propres au parti. ». D’abord que pensent les dirigeants du parti , en la matière ? Se présenter seul et sans alliés aux législatives , donnerait plus d’avantage à « El Nahdha » de l’emporter . « Nida Tounès » qu’on le veuille ou non , reste un « conglomérat » politique , imposé par des circonstances que l’on peut qualifier d’« atterrantes » ( peur de l’hégémonie d’ « El Nahdha » ) . « Nida Tounès » reste menacé de l’intérieur par ses propres dirigeants ( confits intrinsèques ) , collège qui ne sera cimenté dans une conjoncture électorale que de l’extérieur, par le jeu des alliances ; ainsi donc la contradiction principale ( les confits intrinsèques ) deviendrait momentanément secondaire . « On sait que des discussions se déroulent actuellement au sein de l’UPT pour une liste commune aux quatre partis qui composent l’union » . C’est « Nida Tounès » qui , en quelque sorte , est à l’origine de la formation politique l’« Union pour la Tunisie » , une création dictée par une certaine conjoncture ( appelée à disparaitre ) : l’hégémonie imposée par « El Nahdha » et ses alliés au sein du « constitutionnel » et de l’« exécutif » . La sagesse politique serait de se présenter aux législatives au sein de cette alliance UPT , au prix même de faire certaines sacrifices . Les partis membres de l’ UPT ont encore besoin de rester solidaire pour mieux affronter et réussir les prochaines législatives . « Ces formations poussent vers cette solution d'autant plus leurs chances aux prochaines élections sont minimes puisque les instituts de sondage les créditent de 1 à 2% des intentions de vote . Et même si par extraordinaire, Nidaa Tounès acceptait l'idée d'un front électoral, les discussions buteraient inévitablement sur le quota de chaque parti. » . Erreur d’appréciation globale , car les uns ( les mal classés ) ont besoin de l’autre ; et réciproquement . Un front électoral uni est sine qua non ( indispensable ) et la question de quota des différents partis alliés doit être posée dans ses propres dimensions ; ce qui faciliterait une éventuelle alliance gouvernementale future entre ces partis et sans tenir compte dans cette alliance gouvernementale des résultats de vote de tous et de chacun . . « Quant aux conditions dans lesquelles se dérouleront les élections, Belhaj émet des doutes sur la possibilité d'élections transparentes compte tenu du maintien de proches d’Ennahdha au sein même du cabinet du Chef du gouvernement » . Quelque soit la part de vérité dans ces propos de Belhaj , il est certain ( pour moi en tout cas ) que de telles affirmations restent de simples propos électoraux et propagandistes ( une compagne électorale non déclarée ) .
Attention pas d'erreur. Nous n'avons plus le droit à l'erreur , la Tunisie a payé cher les résultats du 23 octobre 2011. Que l'opposition démocratique , moderniste et de gauche s'unisse pour ne pas laisser la place aux mauvaises surprises. Après ces élections , il sera toujours temps de rectifier les détails. Il ne faut pas donner l'occasion à ces obscurantistes de revenir au pouvoir et plonger les tunisiens dans le désarroi . Opposition réveille toi. Retiens la leçon de 2011. Unissez vous ! Votre responsabilité est grande , la Tunisie et les tunisiens compte sur vous.
Il ne faut pas se fier aux sondages. L'Union d'abord, l'union ensuite, l'union enfin. C'est uniquement de cette façon qu'on peut gagner. Et c'est vital de gagner cette fois-ci... sinon on va avoir pour 20 ans d'islamisme, d'obscurantisme, de faillite économique. Ce serait fini pour la Tunisie. Trouvons un terrain d'entente et unissez-vous.